Elle est la directrice du développement durable d'EDF. Il est romancier, globe-trotter, conseiller d'Etat, académicien... A l'occasion de la Fête de la Nature 2015, ils s'interrogent sur l'avenir d'une ressource cruciale : l'eau.

La crise de l'eau est bien là, et pour l'instant, ce sont les écosystèmes qui en payent le prix. C'est ce que révèle cette carte tout juste établie par deux hydrologues néerlandais.

L'extraction d'eau douce des océans salés connaît un regain d'intérêt depuis la mise au point de nouvelles techniques.

Nous en buvons ; elle produit de l'électricité ; elle est indispensable à nos cultures... Pourtant, nous gérons mal nos réserves en eau douce. Aurons-nous assez d'eau pour couvrir les besoins de la terre entière ?

Pour que la population mondiale en constante expansion puisse se nourrir, l'agriculture devra épargner l'eau et l'irrigation être disponible sur l'ensemble de la planète.

Ce sera l'un des principaux défis du XXIe siècle : la planète bleue est menacée de pénurie. De Sydney à Manille, d'Atlanta à Berlin, les villes privatisent la gestion du liquide le plus précieux...

Elle était abondante, limpide, gratuite. L'eau est devenue rare, trouble et chère. Les agriculteurs se plaignent d'en manquer, les citadins plébiscitent l'eau minérale...

Ce sera l'un des principaux marchés du XXIe siècle. De l'eau à collecter, de l'eau à distribuer, de l'eau à assainir... De Manille à Buenos Aires, de Philadelphie à Sydney, les gouvernements et les villes incapables de financer de tels services privatisent le liquide le plus précieux...

Au 14e Festival de Géographie de Saint-Dié-des-Vosges, les meilleurs spécialistes sonnent le tocsin : la planète est en danger.