Face à la défaite des travaillistes aux élections locales et après les récents scandales, le Premier ministre a décidé de tailler dans le vif. Le remaniement ne devrait toutefois pas faire taire les appels à sa démission.

Le 10 mai dernier, Tony Blair et Dominique de Villepin se retrouvaient à Londres en tête à tête. Une rencontre entre deux hommes harcelés par la presse et les affaires. Mais qu'ont-ils pu se dire ?

Affaibli par les dernières élections locales, contesté au sein de son parti, le Premier ministre britannique traverse une crise de confiance qui touche le coeur même de son programme politique.

Les conservateurs proposent que seuls les députés de circonscriptions anglaises votent les lois qui concernent l'Angleterre mais pas l'Ecosse. Ce serait la fin de la Grande-Bretagne, prévient une chroniqueuse du "Guardian".

L'enquête sur le financement occulte du Parti travailliste se rapproche du Premier ministre, avec l'arrestation d'un de ses plus proches amis. Déjà affaibli politiquement, il va connaître des semaines difficiles.

Anthony Giddens est le théoricien de la "troisième voie" à gauche et donc du blairisme. Il prend acte avec satisfaction du ralliement de Ségolène Royal. Mais a-t-elle bien compris la portée de dix années de réflexion !

Contesté par une partie croissante du Labour, le Premier ministre britannique a annoncé qu'il quitterait le pouvoir d'ici un an. Le prix à payer pour une politique qui n'aura pas été à la hauteur de ses ambitions.

Usé par neuf années de pouvoir, le Premier ministre britannique est poussé de toutes parts à annoncer la date de son départ avant le congrès du Parti travailliste, fin septembre 2006. Même certains ministres s'y mettent.

Le chef des conservateurs veut adoucir l'image de son parti, tout comme Tony Blair avait modernisé celle des travaillistes. Mais cette stratégie pourrait se retourner contre lui.

Son prédécesseur Tony Blair était très actif sur la scène internationale. Mais le nouveau Premier ministre britannique n'a rien laissé voir de ses ambitions diplomatiques. Hormis son engagement contre la pauvreté.

Loin du style personnel de son prédécesseur, le Premier ministre Gordon Brown propose plusieurs réformes constitutionnelles. Avec deux objectifs : donner davantage de pouvoir au parlement et regagner la confiance des électeurs.

Après une série de cinglantes défaites électorales, le Premier ministre britannique est contesté jusque parmi ses ministres. Car, au-delà de son cas personnel, c'est l'avenir du Parti travailliste qui semble en jeu.