En 1904, un professeur au lycée Condorcet à Paris, agrégé d'histoire, présente à ses élèves de seconde une vision de Jeanne d'Arc proche de celle de Jules Michelet. Une fille du peuple, qui relève le glaive de la France et que l'Eglise a condamné au bûcher. Une violente campagne se déchaîne alors contre lui, orchestrée par la droite catholique.

L’éducation préventive contre les violences politiques s’appuie sur les ressources sur la Shoah et intègre désormais le génocide des Tutsi du Rwanda. Face aux ricanements des uns et au radicalisme des autres, il faut insister sur la place de la justice internationale, la capacité de désobéir et le combat des victimes.

L’histoire, reconnue comme une discipline scientifique mais mise au service de projets politiques opposés, forge notre identité. Aujourd’hui, comment produire et enseigner un récit à la fois commun et respectueux des différences, national et global ? Sommaire. Les héros de l'histoire de France. Glorifié un jour, tricard un autre jour. La gauche réinvente le récit national ! La bataille des France. La droite récupère le récit républicain. Olivier Loubes : "La pédagogie proposée dans le 'Petit Lavisse' rompait avec la tradition". Les lieux-phares de la nation...

Depuis l’agression de l’Ukraine par la Russie, le 24 février dernier, les horreurs de la guerre sont de nouveau venues frapper aux portes de l’Europe. La question qui est alors sur toutes les lèvres est « Pourquoi la guerre ? » En son temps, alors que la montée du nazisme ouvrait la voie à ce qui deviendra la Seconde Guerre mondiale, Sigmund Freud tentait de répondre à cette même question dans une correspondance qu’il entretenait avec Albert Einstein.

La crise du Proche-Orient, prise dans un entrelacs d’enjeux mémoriels, s’invite dans les écoles, surtout depuis le 7 octobre. En enseignant à partir des principes du droit international et des faits historiques, on permet aux élèves de penser par eux-mêmes, et non depuis leur identité supposée ou assignée.

Au cours des dernières décennies, les modifications incessantes des programmes ont fait chuter le niveau général. Et si on revenait au bon sens ? Sommaire. Programmes scolaires : arrêtons le n'importe quoi. Français : le chantier le plus urgent. Lecture : "Le plus tôt est le mieux". Histoire : matière radioactive. Ecole et entreprise : l'incessante dispute. Le carton des manuels alternatifs. Jean-Michel Blanquer : "J'envisage de créer une cellule laïcité"

Apparue dans les années 1990, l'expression « devoir de mémoire » s'est imposée dans l'espace public. Elle s'est polarisée sur la Shoah, puis sur d'autres tragédies historiques comme l'esclavage. Qu'est -ce qui distingue le devoir de mémoire des commémorations classiques ? Comment enseigner la mémoire à l'école ? Peut-on lui opposer un droit à l'oubli ?

Soixante-quinze ans après la libération des camps, le Mémorial de la Shoah consacre une exposition aux rescapés, « La voix des témoins ». Ces voix se taisent les unes après les autres, et nous arrivons à la fin de « l’ère du témoin » analysée par Annette Wieviorka. Il est de notre devoir de nous souvenir, d’entretenir cette mémoire, de continuer à faire entendre les voix vibrantes de Simone Veil, de Marceline Loridan-Ivens, d’Aharon Appelfeld... Sommaire. Héritage. Passage de témoins. Enseignement. « Sortir de l’angle moral ». Récits de l’indicible. Pour ne rien oublier. Cinéma Après "Shoah".

A la question posée, "L'Obs" ouvre ses colonnes à Annette Wievorka et Iannis Roder. La première est historienne, spécialiste de la Shoah et de l'histoire des juifs au XIXe siècle affirme : "Il ne faut pas écarter les témoins de l'Holocauste". Le second, professeur agrégé d'histoire-géographie, responsable des formations au Mémorial de la Shoah, explique : "Le témoignage ne doit pas se substituer au cours d'histoire".