L’assassinat de Samuel Paty a tragiquement rappelé combien la liberté d’expression et le principe de laïcité peuvent être attaqués au sein de l’école. Pour certains, cette prise de conscience est bien tardive. Le livre "Les territoires perdus de la république" pointait, dès 2002, les dérives communautaristes auxquelles sont confrontés les professeurs dans les quartiers populaires. L’ouvrage avait été critiqué : beaucoup lui reprochaient de ne pas s’appuyer sur une démarche scientifique.

Dans une société où les crispations religieuses se multiplient, où les réseaux sociaux répandent du venin, où les désaccords se règlent à coups d'assassinats, l'enseignement des faits religieux et de la liberté d'expression peut relever de la gageure. Des professeurs d'histoire font ici l'inventaire des questions et difficultés auxquelles ils sont confrontés, mais disent aussi leur confiance et leur espoir dans l'utilité de leur enseignement pour forger un esprit critique.

Selon une enquête menée auprès de 3 000 directeurs d'école dont "Marianne" publie les résultats en avant-première, ces derniers sont de plus en plus insultés et agressés par les parents d'élèves. Traditionnellement sous-estimée dans le primaire, cette violence est exacerbée par crise sanitaire.

L’éducation préventive contre les violences politiques s’appuie sur les ressources sur la Shoah et intègre désormais le génocide des Tutsi du Rwanda. Face aux ricanements des uns et au radicalisme des autres, il faut insister sur la place de la justice internationale, la capacité de désobéir et le combat des victimes.

Les enseignants français exercent-ils désormais leur métier sous la pression de la religion ? C’est ce qu’affirme une enquête de la Fondation Jean-Jaurès qui dresse, au prix de nombreuses confusions et partis pris, un panorama alarmiste de l’enseignement de la laïcité en France.

Le mot circule un peu partout, aux Etats-Unis et désormais en Europe, notamment en France. Mais de quoi "woke" est-il le nom ? Désigne-t-il encore une prise de conscience de l’injustice sociale et du racisme ? Ou est-il une caricature des idées et politiques "inclusives" d’une partie de la gauche, comme le dénoncent ses détracteurs conservateurs, qui s’en servent comme d’une insulte ? Il est au centre d’un débat de plus en plus dur et violent, voire impossible. La manière dont on enseigne l’histoire est au coeur de cette bataille. Sommaire. Un concept qui s’est vidé de son sens.

Une mission parlementaire évalue les politiques publiques déployés par l'Etat face aux phénomènes de radicalisation et de communautarisme. "Le Point" a eu accès au contenu des auditions. Un document choc. Sommaire. Les services publics face aux islamistes. Quand l'école est assiégée par le communautarisme. "La tolérance, c'est facile. Créer des règles, c'est plus difficile".

Les atteintes à la liberté d'expression se multiplient dans les facs. Enquête.

Médecine, climat, biologie... Avec le développement des réseaux sociaux. les courants de pensée qui font fi de la science disposent d'une audience inédite. Oui sont-ils ? Comment influent-ils la société ? Comment les combattre ? Sommaire. Les nouveaux obscurantistes. Des querelles à la pelle. L'ascension des collapsologues. A l'école, minibigots et complotistes en herbe. Le huitième jour, Dieu créa des musées pour les créationnistes.

Au-delà des polémiques sur le voile, que reste-t-il de la loi de 1905 dans les salles de classe et les cours de récréation ? La parole aux premiers concernés : enseignants, chefs d'établissement, conseillers principaux d'éducation... Sommaire. L'école est-elle encore laïque ? La folle semaine de Jean-Michel Blanquer. Le voile, une obsession française ?

Comment enseigner l'éducation morale et civique ? Les attentats terroristes de 2015, puis l'assassinat de Samuel Paty en 2020, justifient plus que jamais cette question. En quoi consiste cette discipline ? Depuis quand l'enseigne-t-on ? Est -elle suffisante pour faire de tous les élèves des citoyens républicains et éclairés ?

Plusieurs débats et polémiques de l’automne 2019 ont révélé un usage tendancieux du principe de laïcité. Des formulations restrictives voudraient cantonner l’expression religieuse au seul domaine privé. A l’encontre de la visée des promoteurs de la loi de 1905, cela contribue à exacerber les tensions. Surtout en période de crise, nous avons besoin de retrouver davantage de fraternité.