Dans Les mystères de mon pays, Réza Barahéni fait le récit de la tragédie de l'Iran, depuis la coopération du shah avec les Etats-Unis jusqu'à l'arrivée au pouvoir de Khomeiny. Persécuté et exilé, l'auteur revient pour Transfuge sur la dégénérescence de son pays.

Première Iranienne présidente d'un tribunal de grande instance, elle a payé au prix fort sa résistance et son courage. Dans son autobiographie, "Pour être enfin libre" (L'Archipel), la prix Nobel de la paix 2003, aujourd'hui exilée à Londres, retrace son itinéraire et réaffirme ses espérances.

Si elle est loin de bouleverser le système, l'élection inattendue du modéré Hassan Rohani à la présidence devrait, à tout le moins, réduire les fractures politiques intérieures et, peut-être, inaugurer une ère de détente avec l'Occident.

Simulacre démocratique, le scrutin présidentiel du 19 mai met en lumière les failles du régime et l'appétit d'ouverture d'une société connectée.

En libéralisant le régime, en assouplissant les codes sociaux et en accordant la priorité à l'Iran comme nation, au lieu d'une politique islamiste régionale, le pays peut sauver son accord sur le nucléaire.

Voilà trois mois, Mohammad Reza Heydari a troqué son statut de consul de la République islamique en Norvège contre celui de réfugié. Sa défection témoigne du trouble suscité chez les diplomates iraniens par la dérive répressive du régime.

Le décès de l'ancien président de la République islamique d'Iran, Akbar Hachémi Rafsandjani, survenu le 8 janvier 2017, a été considéré par de nombreux spécialistes du monde entier comme la perte d'un acteur politique de premier plan dans la politique intérieure iranienne.

A la croisée du Moyen-Orient et de l'Asie de l'Ouest, l'Iran est un acteur clé des relations internationales. En plus de cette position stratégique, l'Iran est également un défenseur autoproclamé de la cause chiite dans le monde islamique. Cela étant, la politique iranienne est difficile à manoeuvrer, avec une structure complexe et une réalité de terrain difficile à appréhender. Et les décideurs iraniens le savent bien.

Absent des ″printemps arabes″ l'Iran avait pourtant préfiguré la volonté de changement, à travers les manifestations de juin 2009 contre la confiscation des élections. Le mouvement de contestation a su rester pacifique et a mis en évidence le décalage entre légitimité populaire et légitimité islamique, censées aller de pair dans le régime de Téhéran.