Depuis les élections législatives, les ayatollahs détiennent toutes les manettes du pouvoir. Mais le fossé entre le régime islamique et le pays réel s'élargit de jour en jour.

A la surprise, le fondamentaliste Mahmoud Ahmadinejad, maire de Téhéran, a devancé le candidat réformateur et les modérés... Ses adversaires dénoncent une vaste fraude.

Lors des élections locales de décembre 2006, l'alliance des conservateurs modérés et des réformateurs a défait le courant intégriste de Mahmoud Ahmadinejad, critiqué pour ses multiples provocations.

Deux spécialistes de l'Iran s'affrontent sur la nature du régime islamique et la poussée des revendications démocratiques, sur fond de crise du nucléaire.

Entre clans qui se disputent le pouvoir, une bataille secrète est engagée. Mais aucun Iranien représentatif ne pense que, dans ce climat, des frappes sur les gardiens de la révolution pourraient déstabiliser le régime.

De richissimes organisations à vocation officiellement caritative et religieuse contrôlent un bon tiers de la richesse du pays. Un Etat dans l'Etat dont le pouvoir s'accroît.

Pour cet expert français, la réalité iranienne est autrement complexe que le sentiment de raidissement qu'offre le conflit autour du nucléaire.

Vingt et un ans après la victoire de la Révolution islamique, la deuxième génération iranienne vient de dire non au régime des mollahs.

Arrestations et condamnations d'intellectuels et de politiques, fermetures de journaux : les conservateurs qui contrôlent la machine judiciaire et policière sont prêts à tout pour priver les partisans de Khatami de leur victoire électorale.