L'extension de la colonisation pousse les Palestiniens à abandonner l'idée de créer un Etat à côté d'Israël. Ils réclament à présent un seul Etat pour tous, afin de mettre les Israéliens face à leurs responsabilités.

Les raids israéliens se sont multipliés dans la bande de Gaza depuis le samedi 27 décembre 2007. A l'heure où nous mettons sous presse, des chars et des unités d'infanterie se massent près de la frontière dans la perspective d'une offensive terrestre.

Après deux semaines d'affrontements, la stratégie d'Israël demeure peu visible. Vouloir éradiquer le Hamas à Gaza semble hors de portée. La guerre sert-elle donc d'autres buts ? Par exemple redorer le blason de Tsahal après son échec face au Hezbollah libanais en 2006.

Mardi 13, à l'heure où nous mettions sous presse, le bilan de l'offensive israélienne contre la bande de Gaza était déjà extrêmement lourd : 919 morts et 4 100 blessés du côté palestinien, contre 13 tués du côté israélien. Face aux réactions de l'opinion mondiale, le gouvernement israélien semble désormais divisé sur la suite à donner à l'opération. Le hamas aussi. Quant au cessez-le-feu réclamé par l'ONU, il a le plus grand mal à se concrétiser. Faudra-t-il attendre le 20 janvier 2009, date de l'investiture de Barack Obama, pour que les armes se taisent enfin ?

Le nouveau Premier ministre israélien est opposé à la solution de deux Etats, car il ne veut négocier avec les Palestiniens qu'un projet de souveraineté très limitée.

Afin d'avoir les mains libres pour détruire les installations nucléaires iraniennes, le Premier ministre israélien devrait d'abord accepter la formation d'un Etat palestinien

En exigeant de la Syrie et des Palestiniens qu'ils négocient sans conditions préalables, tout en imposant ses propres conditions, le Premier ministre empêche tout déblocage de la situation.

C'est au nom de la sécurité que l'Afrique du Sud avait naguère instauré la ségrégation. Une forte ressemblance avec les pratiques israéliennes dans les Territoires palestiniens, estime Ha'Aretz.

Bien des gens défilent avec la famille du soldat Gilad Shalit, otage du Hamas. Ces membres des élites politiques et médiatique représentent une nouvelle bourgeoisie ashkénaze soucieuse de son image, explique Ha'Aretz.

Deux vidéos amateurs diffusées à la télévision israélienne dévoilent la triste réalité de l'occupation : on y voit des soldats se trémousser au coeur de la ville arabe d'Hébron et d'autres maltraiter un ado palestinien.

Le sommet de Washington s'ouvre ce 2 septembre 2010 dans un climat de scepticisme général. Quelles négociations de paix peut-on espérer entre un gouvernement israélien de la droite dure et un président de l'Autorité palestinienne affaibli ? Pour certains, la consolidation de l'Etat naissant en Cisjordanie - qui étonne par sa stabilité et sa croissance économique - serait un pas en avant.

L'attentat revendiqué par le groupe palestinien à la veille des négociations de paix de Washington conforte les thèses de l'Etat hébreu sur la sécurité et le maintien des colonies.