En s'opposant au traité de libre-échange entre l'Union européenne et la Canada (Ceta), ce socialiste wallon incarne la résistance à la mondialisation.

Le protectionnisme a mauvaise presse. Pourtant, ses critiques n'ont guère plus de fondements que l'apologie du libre-échange.

En catimini, la Commission européenne négocie avec les Etats-Unis un traité de libre-échange lourd de menaces. Décryptage point par point de ce nouvel accord, par l'économiste Jean Gadrey.

Eclairage sur l'accord de partenariat transatlantique (APT) négocié depuis juillet 2013 par les Etats-Unis et l'Union européenne. Mené en secret, ce projet ardemment soutenu par les multinationales leur permettrait d'attaquer en justice tout Etat qui ne se plierait pas aux normes de libéralisme.

Tour d'horizon, en septembre 2014, des négociations commerciales engagées dans le monde. Les accords de libre-échange sont en pourparler partout sur la planète : accord transatlantique, partenariat économique Union européenne - Afrique, libéralisation des services. Les objectifs avoués de toutes ces négociations amorcées depuis les années 1990 : autoriser la privatisation dans tous les secteurs économiques en empêchant toute forme de réappropriation publique d'une activité commerciale ou privatisée, éliminer toutes contraintes légales et réglementaires.

Après plus de dix ans d'une sourde bataille, l'Union européenne a enfin vaincu la résistance des pays africains qui refusaient de conclure avec elle les traités de libre-échange prévus depuis 2000 par l'accord de Cotonou.

Réflexions, début 2016, sur la généralisation de l'arbitrage international en France et dans le monde par le biais des traités de libre-échange, comme le Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (désigné par son acronyme anglicisé TAFTA). Une procédure de règlement des conflits de commerce international qui rend caduque toute législation nationale et sert le profit des multinationales aux dépends des Etats.

Point sur l'opposition wallonne à l'Accord économique et commercial global entre l'Union européenne et le Canada (en anglais CETA), à l'automne 2016. Si le texte a finalement été signé le 30 octobre 2016, c'est en réalité le témoignage des gains non négligeables obtenus grâce à la résistance wallonne. Des précisions sur l'organisation et la chronologie de cette opposition, ainsi que sur les avancées qu'elle a permises. A noter toutefois, que si de réels progrès ont été accomplis, il reste de nombreuses ambiguïtés dans cet accord.

En période de crise, les réflexes protectionnistes ont souvent fait florès, et malgré les leçons tirées des années 1930, la conjonction actuelle d'une forte mondialisation et d'une crise économique profonde et durable tend à renforcer la méfiance d'une partie de l'opinion, en particulier en France, à l'égard de la libéralisation économique. Dans ce contexte, la récente relance des négociations euro-américaines en vue de la mise en place d'une zone de libre-échange entre les Etats-Unis et l'Union européenne, a suscité quelque agitation.

Convaincus que la globalisation ébranle notre modèle économique et social, les Français sont de plus en plus critiques vis-à-vis du libre-échange. Mais peut-on revenir en arrière ?

Tenants du libre-échange contre défenseurs du modèle européen. Les discussions entre les vingt-sept sur l'opportunité d'ouvrir des négociations commerciales transatlantiques attisent les tensions.

Rapporteur du traité commercial au Parlement européen, le socialiste portugais Vital Moreira y voit une opportunité pour l'emploi et le pouvoir d'achat. Le Français Henri Weber, député PS, souhaite, quant à lui, imposer des conditions au nom du ″juste échange″. Divergences entre camarades.