C'était il y a un peu plus d'un an : les gouvernements secouraient les banques aux frais du contribuable. Mission accomplie. Mais à quel prix ? L'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) évalue à 11 400 milliards de dollars les sommes mobilisées par ce sauvetage. Soit 1 676 dollars par être humain... Mais la finance n'est pas qu'affaire de banquiers. C'est aussi celle des actionnaires. Une proposition pourrait ne pas leur plaire : fermer la Bourse.

En pleine crise financière, face à la désinvolture des grandes banques, les dirigeants des pays capitalistes tapaient du poing sur la table. Les plus audacieux en appelaient à une moralisation du capitalisme, par peur d'une mise en cause plus profonde du système. Depuis, les promesses ont disparu. Seule reste la mystification.

Explications de Thomas Coutrot, économiste et statisticien, sur l'intensification du travail, en France. Les contraintes au travail ont évolué : sous l'influence des marchés financiers, des innovations technologiques et de l'impératif de croissance, les salariés français travaillent toujours plus sous pression. Points abordés : intensifier le travail jusqu'où ? ; le travail envahit la vie ; au travail, partout, tout le temps ; vers une libération du travail ?

Entretien, en 2016, avec Antoine Garapon, magistrat et dicteur en droit sur le retard de la pensée politique et du droit concernant la mondialisation. Il constate que les Etats, dépassés dans de nombreux domaines devenus notamment trop techniques et trop globaux, ne font plus la loi. L'enjeu est désormais de "maîtriser ceux qui maîtrisent le monde" : les entreprises.

Que se passe-t-il lorsque l'ultime refuge se trouve lui-même secoué par la tempête ? Mercredi 23 novembre 2011, les investisseurs ont boudé un octroi de dette allemande, signe d'une défiance inédite. Pris à leur propre piège, les marchés qui exigeaient la rigueur redoutent désormais la dépression. A ces louvoiements tentent de répondre des ″sommets″ dont la multiplication démontre l'inutilité.

Les socialistes européens dénoncent souvent avec virulence la finance, qui règne sans partage sur le globe et qu'il conviendrait de mieux réguler. Encore faudrait-il savoir de quoi et de qui l'on parle ; car l'image désincarnée des « marchés » a pour effet de laisser dans l'ombre les bénéficiaires de la crise et des mesures d'austérité en cours.

Eclairage sur le coût du capital, au sens financier, pour les entreprises alors que l'on parle toujours du ″coût du travail″. Afin de justifier toutes sortes de réformes, médias et gouvernants se prévalent de leur disposition à bousculer les ″archaïsmes″ et à faire preuve de courage. Mais il s'agit toujours en définitive de réduire salaires et prestations sociales. Il existe pourtant bien un tabou pénalisant tous ceux qui souhaitent investir et créer de l'emploi : le coût prohibitif du capital.

Le retour des controverses rituelles sur les prévisions de croissance, l'immigration ou le dernier fait divers conforte l'impression que l'ordre néolibéral aurait repris son rythme de croisière. Le choc de la crise financière ne paraît pas l'avoir durablement ébranlé. A moins d'attendre que des soulèvements spontanés ne produisent un jour une riposte générale, quelles priorités et quelle méthode peut-on imaginer pour changer la donne ?

Décryptage des solutions mises en oeuvre pour faire face aux coûts engendrés par les catastrophes climatiques de plus en plus nombreuses. Problème : les assureurs se défaussent sur les Etats qui peinent à trouver des financements pour assurer la prise en charge des dégâts. C'est alors que survient un nouvel acteur : le marché financier et sa capacité à imaginer des produits rentables. La spéculation sur les catastrophes est amorcée.

Nécessité, pour les pouvoirs publics français, d'accompagner davantage les entreprises des biotechnologies du secteur des sciences de la vie, ces dernières rencontrant encore des difficultés à mobiliser de l'argent sur les marchés financiers. Pour combler le retard pris vis-à-vis des pays voisins, le gouvernement réfléchit à l'élaboration de politiques de financement de l'innovation volontariste. Pour autant, la présence des investisseurs privés reste essentielle.

Forte progression en 2014 des indices boursiers des entreprises pharmaceutiques et de biotechnologies dans le monde. Preuve en est : le 31 août 2014, l'indice américain Nasdaq biotechnology (NB) a gagné 22% et Next Biotech, son équivalent européen qui évalue l'évolution des biotechs présentes sur le marché Euronext, 24%. Le marché américain a été marqué par l'introduction en bourse de 23 nouvelles sociétés au cours du 1er quart de l'année 2014, contre 8 sur le dernier trimestre 2013.

Comment réguler l'activité de ces fonds spéculatifs qui inquiètent les gouvernements ? Les pistes de l'économiste Michel Fleuriet.