A la rencontre de ceux qui se battent pour sauver l'histoire de leur peuple.

Une opinion répandue veut qu'après guerre, un récit officiel a été édifié pour célébrer un pays en majorité résistant. Le philosophe François Azouvi publie un livre réfutant cette idée reçue. Entretien.

Présentation du travail d'une équipe d'enseignants et d'inspecteurs, au sein de l'association Mémoires à l'oeuvre, sur l'enseignement de la Shoah et des grandes violences de l'Histoire par le témoignage et les textes littéraires, pour laisser place à la fois à l'expression des émotions et à la réflexion.

Le 15 mai, les Libanais sont appelés aux urnes pour désigner les 128 membres de la Chambre des députés. Un scrutin qui intervient dans un contexte de grave crise financière, de catastrophe sociale et de résurgence des tensions politiques et confessionnelles. Malgré les difficultés, des associations et des intellectuels se mobilisent pour préserver et numériser le patrimoine du pays. Sommaire. Face à l'effondrement, le Liban veut préserver sa mémoire. Chronique d'une longue descente aux enfers.

Au début des années 1980, le discours sur la "fin des grands récits" postula que toute tentative de comprendre l’histoire collective et de lui donner un sens relevait de l’illusion. La fin des idéologies et celle de la croyance au progrès constituèrent autant de variations sur ce thème. Or les grands récits reviennent, divers, pour proposer des avenirs.

Depuis une quinzaine d’années, les revendications mémorielles ayant trait à l’esclavage se font de plus en plus fortes. Aujourd’hui, des voix s’élèvent pour retirer du fronton de nos écoles le nom de Colbert, à l’origine du Code noir. Mais que disait vraiment ce texte aujourd’hui condamné ? Mise au point.

L’histoire orale et son utilisation en histoire moderne, d’abord dénigrées, ont été anoblies et théorisées par Philippe Joutard avec son travail sur les camisards. D’autres historiens se sont inscrits dans cette démarche, comme Éva Guillorel sur les traditions bretonnes. Ils nous expliquent comment les témoignages oraux sont devenus une formidable source dans la transmission de la mémoire réelle ou fantasmée.

Longtemps destinées à valoriser les gloires du passé dans une recherche d'union nationale, les politiques mémorielles tendent davantage, depuis une trentaine d'années, à réparer les violences de l'histoire.

Un seul mot évoque des centaines de milliers d’êtres humains aux destins différents, souvent dramatiques. Ils tentent, depuis plus de soixante ans, de construire une mémoire collective avec la France pour y puiser, enfin, la reconnaissance. Sommaire. Harkis, une si longue tragédie. La harka avant les harkis. Les mots pour comprendre. 200 000 à 400 000 supplétifs ; Les dates clés : infographies. Devenir harki. Des missions militaires… et civiles. Ce que les Algériens leur reprochent. Ceux qui les ont abandonnés. Fuir ou mourir… Ceux qui les ont aidés. Intellectuels : le grand malaise.

Depuis près de trente ans, Doris Salcedo cherche à inscrire dans son œuvre une mémoire de la souffrance. Celle de son pays natal, la Colombie, mais aussi celle qui frappe les êtres à travers le monde. À l’occasion de sa rétrospective à la fondation Beyeler, en Suisse, rencontre à Bogotá avec une artiste unique qui place le collectif au cœur de sa création.