Que se passe-t-il aux Galeries nationales du Grand Palais à Paris ? L'exposition sur le peintre Claude Monet présente plusieurs fois la même toile, mais avec des couleurs et une lumière différentes. Intrigués, Léonard et Joconde sont allés interroger un vieux monsieur très élégant à la barbe fleurie, en train de chercher son pinceau dans une meule de foin : ils ont eu de la chance, c'était Claude Monet en personne !

Présentée ce mois-ci dans l'exposition du Musée du Luxembourg, la toile, qui réunit Renoir, Zola, Monet et Bazille, est un manifeste de l'art du XIXe siècle.

Trois géants de l'art moderne, trois génies, trois nationalités, trois styles et trois trajectoires... qui ne se sont jamais croisées. A vrai dire, pas même effleurées.

La peinture impressioniste, ce sont des effets de couleurs, des sensations visuelles. Mais aussi un sujet, loin d'être négligé par l'artiste. Preuve à l'appui : les séries de tableaux réalisés par Claude Monet.

Il revient en grandes pompes au Grand Palais. ″Au secours″, diront certains, fatigués par le sentiment de déjà-vu. Peut-on redécouvrir Monet ? Oui, à condition de ressaisir sa radicalité de peintre de la vie moderne. Tout en se demandant, avec Jean-Paul Sartre, s'il ne finit pas par noyer le réel dans la brume des impressions subjectives.

12 novembre 1918 : Monet entend témoigner son amitié et sa reconnaissance à Clemenceau. Il lui promet de léguer à l'Etat la série de toiles qu'il est en train de peindre. Et auxquelles il a déjà donné un nom : les Nymphéas...