L'exception française peut-elle résister à l'assaut des plateformes américaines ? La question agite le monde du cinéma avec la présentation en compétition officielle des films Netflix de Noah Baumbach et Bong Joon-ho.

Pour faire face à la concurrence dans le streaming et consolider sa base d’abonnés, Netflix mise sur les jeux mobiles. Les débuts, quoique discrets, sont prometteurs.

En vingt-cinq ans, Netflix a redéfini la façon dont nous consommons films et séries et imposé la VOD par abonnement.

L'histoire s'accélère. C'est ce que l'on pourrait dire en voyant briller sur les murs du métro les affiches de "Triple Frontière". Un vieux projet hollywoodien, qui faillit être réalisé par Kathryn Bigelow, avec Tom Hanks et Johnny Deep dans les rôles principaux... Le film a fini par se faire, avec un autre casting, sans que l'on perde vraiment au change.

En abordant l'Europe comme un seul grand marché et non comme 24 marchés distincts, le service de vidéo à la demande américain Netflix contribue à l'intégration culturelle européenne. A travers la plateforme, qui propose le doublage dans 34 langues et le sous-titrage dans quelques autres, les Européens regardent les mêmes programmes. En parallèle, le public américain est plus enclin qu'auparavant à donner une chance aux émissions doublées et sous-titrées. Cependant, les pays européens et Bruxelles perçoivent Netflix comme une menace au nom de la "Souveraineté culturelle". Des précisions.

Patron d’Havas Village France après avoir été président d’Havas Media, directeur général adjoint du pôle payant de Canal+ et CEO de l’agence BETC, le tout au sein du groupe Vivendi, Raphaël de Andreis maîtrise toutes les facettes de l’univers de la communication. Bascule du modèle économique des agences, synergies restant à installer avec les autres filiales de Vivendi, ouverture de Netflix à la publicité… il décrypte pour Le nouvel Economiste les grandes inflexions du marché. Fait partie d'une série intitulée "L'avenir de la publicité". Pas de chiffres.

La grève des scénaristes américains, aussi justifiée soit-elle, n’est pas près d’ébranler le streamer le plus puissant au monde. Le streaming a modifié le modèle économique. Ce qui était autrefois une activité fondée sur la qualité – les grands succès –, repose aujourd’hui sur le volume – les abonnements. Et dans ce paysage, aucun diffuseur ne surpasse Netflix. Peu de chiffres. Source : "The Economist".

En pleine croissance suite à la pandémie de Covid-19, avec un CA de 25 milliards de dollars et un profit net de 2,8 milliards de dollars en 2020, le géant américain de la vidéo à la demande Netflix détonne aussi par son management. La culture d'entreprise repose sur une grande liberté accordée aux employés et l'absence de règles définies, si ce n'est de travailler dans l'intérêt de l'entreprise. Chaque salarié est considéré comme responsable de ses décisions et de son organisation, mais doit garantir un niveau d'efficacité maximal.

En cinq ans, la plateforme a bouleversé notre quotidien et dynamité le modèle économique du cinéma et de la télé. Enquête sur une nouvelle drogue.