"Donc nous voilà en Egypte, terre des pharaons, terre des Ptolémées, patrie de Cléopâtre". Flaubert, touriste au Caire, peut ironiser, dans sa lettre du 15 janvier 1850, sur la terre immémoriale du pittoresque et des clichés historiques : cette Egypte du "haut style" - c'est son terme - n'est pas celle de Geroges Henein.

"Toute infortune était mienne". En prenant le nom de Gorki (L'Amer), Alexeï Maximovitch Pechkov indique ce que sera son écriture : celle du malheur humain.

Morte à 34 ans, cette philosophe d'inspiration chrétienne qui épousa le syndicalisme révolutionnaire et l'idéal libertaire laisse une oeuvre immense et admirable.

Les éditions Laffont, rééditent dans leur collection "Bouquins" une partie des écrits de Joseph de Maistre. Faut-il encore lire ce penseur contre-révolutionnaire paradoxal et violent ?

A l'heure où le brillant centenaire voit converger sur lui les feux de l'actualité, où s'érige sa statue sur le socle d'une oeuvre monumentale, l'homme qui sut percevoir la richesse de l'altérité au coeur de l'humanité doit assister impuissant aux ravages d'une catastrophique réduction ou même baptisée globalisation

L'auteur du "Maître et Marguerite" entre dans la Pléiade. L'occasion de redécouvrir une oeuvre aussi géniale que celle de Kafka.

L'auteur du "Capitaine Fracasse" a les honneurs de "Bouquins". Et ce n'est que justice tant son oeuvre est exubérante, riche et incroyablement libre.

Clouée par l'arthrite dans son "lit-radeau" du Palais-Royal, Colette reçoit Truman Capote et Jean Marais, et trouve encore, à la fin de sa vie, la force d'écrire portraits, souvenirs et courts romans.

C'est le blanc des cartes, là où il n'y a justement rien à voir, qui aura le plus attiré l'écrivain-voyageur, dont les récits - parmi lesquels "le Poisson- Scorpion" et "l'Usage du monde" - désormais réunis composent une fantastique chasse au trésor.

C'était un romantique égaré sans un siècle de fous. Il était roumain, il écrivait en français. On l'a porté aux nues, avant de le bannir puis de l'oublier.

Avec son "Histoire naturelle", cet écolo avant l'heure a écrit au XVIIe siècle la plus grande encyclopédie du vivant. Elle paraît en Pléiade pour le tricentenaire de sa naissance.

Il condamna la Révolution française, la démocratie et les idées nouvelles. Difficile de trouver plus réac et moins fréquentable que Joseph Maistre. Et pourtant les raisons ne manquent pas de le lire.