Il fait le buzz chez les paléoanthropologues. Mais qui est donc Naledi, cet Homo lilliputien, quasi australopithèque, dont on soupçonne qu'il enterrait ses morts, gravait des symboles, maîtrisait le feu ? Une humanité alternative ? Le débat ne fait que commencer.

Non, les premières déclarations ne remontent pas à l’Antiquité, encore moins au temps de l’amour courtois du XIIe siècle. Dans les cavernes aussi, nos lointains ancêtres se disaient des mots doux. Historiens et archéologues se passionnent pour les premiers baisers.

Presque ! Nous pourrions en savoir plus grâce à une demi-mandibule, au destin rocambolesque, qui appartiendrait au plus mystérieux de nos cousins, connu jusqu’ici par quelques bouts d’os et de dents, et qui participe en clandestin à notre patrimoine génétique. Une nouvelle méthode d’analyse le prouverait. En complément, le point de vue du spécialiste Antoine Balzeau.

Dernière période de la Préhistoire, le Néolithique, ou âge de la pierre nouvelle, est une époque clé pour l’histoire de l’humanité. Débutant dès 12000 ans avant notre ère au Proche-Orient, elle touche le monde entier et s’implante, pour la France, entre 5800 et 2500 ans avant notre ère environ. Premiers villages, premières cultures de céréales, premiers élevages : les hommes décident désormais d’intervenir sur leur environnement pour assurer leur subsistance et les innovations néolithiques marquent un tournant radical dans les modes de vie.

Une nouvelle compétence de l’homme de Néandertal vient d’être révélée : pêcheur en apnée ! Celui qui, pendant des années, a été considéré comme une brute épaisse est devenu pour certains, au fil des découvertes de ces dernières années, l’égal d’un Prométhée, un héros civilisateur aux multiples talents – au point de susciter un certain malaise. Et si les préhistoriens en faisaient trop ? Avec une interview de Jean-Loïc Le Quellec

L’Asie du Sud-Est continue de nous surprendre. Haut lieu de l’anthropologie depuis la découverte d’"Homo erectus" en 1891, elle nous livre aujourd’hui une nouvelle espèce qui enrichit notre album de famille, de plus en plus fourni.

De nouvelles découvertes et analyses génétiques ne cessent de dresser un portrait toujours plus nuancé de la présence en Europe d’"Homo sapiens" et d’"Homo antecessor", le plus vieil homininé connu sur ce continent. Avec une interview de Jean-Jacques Hublin.

Notre connaissance de la biologie de notre ancêtre lointain, "Australopithecus", qui a vécu il y a plus de 2 millions d’années en Afrique, est limitée par la nature fragmentaire et partielle des fossiles. Le squelette de « Little Foot » est à ce jour le plus complet jamais retrouvé. Découvert en 1994 et en 1997 sur le site de Sterkfontein, en Afrique du Sud, il a été daté de 3,67 millions d’années et représente l’un des plus anciens témoignages de l’évolution de notre lignée en Afrique australe.

Depuis les années 1960, la paléoanthropologie vit, véritablement, la période la plus brillante de son histoire depuis son émergence en 1829, avec la découverte des premiers Homininés fossiles à Engis près de Liège. "Archéologia", dès 1964, et l’auteur de ces lignes, sur les terrains africains depuis 1960, ont eu la chance de vivre, pas à pas, cet immense âge d’or de la plus belle des sciences du passé, celle de la recherche et de l’étude de l’origine et de l’évolution des hommes.

A l'ordre du jour des grandes questions de l'archéologie, l’ancien président-fondateur de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), professeur émérite à l’université de Paris I et à l’Institut universitaire de France, Jean-Paul Demoule s'interroge sur le mégalithisme.

2021 célèbre le 130e anniversaire de la mise au jour d’une nouvelle espèce humaine : l’"Homo erectus". Depuis la découverte de ses premiers fossiles sur l’île de Java, la connaissance de cet homme debout – attesté depuis 1,6 million d’années jusqu’à 50 000 ans – a progressé ; supposée occuper une vaste zone géographique recouvrant tout l’Ancien monde jusque dans les années 1980, la définition de cette espèce se limite aujourd’hui, par ses particularités morphologiques, aux régions tant continentales qu’insulaires de la Chine et de Java.

Le 13 janvier 2022, le professeur Jean‑Jacques Hublin prononçait le discours inaugural de la toute nouvelle chaire de « Paléoanthropologie » qu’il occupe désormais au Collège de France. L’occasion de faire un point sur sa vision de la Préhistoire et sur ses projets futurs.