Le réveil des identités indigènes soulève une question longtemps occultée par l'histoire coloniale : à qui appartiennent légitimement les biens, les traditions, les savoirs oraux qui constituent le patrimoine original de ces sociétés autrefois autonomes ?

Depuis plus de 30 ans, l'UNESCO et ses partenaires mettent en place un arsenal de mesures pour limiter le trafic illégal d'oeuvres d'art : pour quelle efficacité ?

L'organisation des Nations Unies pour les sciences, l'éducation et la culture (Unesco) a lancé, en octobre 2002, une campagne internationale pour la sauvegarde et la protection du Patrimoine mondial.

Avec 2 millions de clichés, l'Inventaire a récolté une fantastique documentation sur le patrimoine français.

Autoroutes, barrages, aéroports, villes nouvelles : aujourd'hui, l'aménagement de la planète va de plus en plus vite et menace les richesses du passé.

La surfréquentation touristique de certains sites est à l'origine de véritables dégradations. Comment concilier conservation et soif légitime de découvertes ?

Stéphane Bern a profité de sa venue au festival "Historia" Vivez l'Histoire, en février 2018, pour détailler son plan de sauvetage du petit patrimoine.

Avant-hier Bimiyân en Afghanistan, hier Nimroud en Irak, aujourd'hui Palmyre en Syrie, demain la Libye ou le Yémen... La carte des destructions et du trafic d'oeuvres d'art avance aussi vite que les cohortes de Daech au Moyen-Orient. Que peut-on faire pour endiguer la catastrophe culturelle ?

Fermée en 1963, plus de vingt ans après sa découverte, la grotte de Lascaux est en convalescence, quoiqu'en très bonne voie de rémission. Une étude récente et novatrice repose la question de l'origine des menaces diverses qui pèsent sur ses peintures. Et si le coupable ne venait pas de l'extérieur, mais se trouvait depuis toujours dans la grotte elle-même ?

Protéger l'ambiance grouillante d'un marché marocain, les traditions d'un peuple amazonien ? L'Unesco s'y emploie. En mai, les "chefs-d'oeuvre du patrimoine immatériel de l'humanité" seront devenus intouchables.

Le patrimoine peut aussi être immatériel. Les entreprises privées protègent jalousement leurs marques ou leurs brevets. Avec un peu de retard, l'Etat, lui aussi, a décidé d'en faire autant.

Pendant trente ans, un universitaire, Alain Chouraqui, s'est démené pour que cette tuilerie, où furent internés les ″indésirables″, soit inscrite au patrimoine mémoriel. Mission accomplie.