Dans la lignée du Grenelle de l'environnement tenu en 2007, dont la consécration politique (les lois Grenelle) se poursuit, un débat est en cours en France concernant la mise en place possible d'une contribution climat et énergie. En effet, la France a pris l'engagement de diviser par quatre ses émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2050, et l'instauration d'une telle contribution - plus couramment - qualifiée de taxe carbone - fait partie de la palette d'instruments dont elle dispose pour y parvenir.

En annonçant que la dîme verte pourrait coûter 300 euros par an à la plupart des ménages, l'ancien Premier ministre n'a pas fait dans la dentelle. Mais son coup d'éclat était peut-être le prix à payer pour faire bouger les esprits

La révolution verte annoncée par Nicolas Sarkozy a accouché d'un texte, Grenelle II, très en deçà des objectifs des défenseurs de l'environnement. Comment s'est brisé le consensus de 2007. Comment Jean-Louis Borloo a tenté de sauver les meubles à l'Assemblée nationale... Bilan d'une grande ambition avortée.

Le Grenelle de Borloo a généré beaucoup de déceptions et quelques avancées concrètes. Mais la crise et les préoccupations électorales ont placé l'environnement au second plan.

Pour ce chercheur, les gaz dégagés par la décomposition des algues sont bien responsables de la mort des animaux. Ce qui impose une remise en cause radicale des pratiques agricoles. Et des mesures sanitaires d'urgence.

L'ex-ministre de l'Ecologie s'est retrouvée isolée, abandonnée par le président et son Premier ministre face aux assauts des lobbys industriels.

Comment faire pour que les décisions prises par l'Union européenne en matière d'environnement soient négociées sur des bases plus scientifiques et rationnelles et moins sur une volonté de protectionnisme déguisé ?

Pour le ministre Jean-Louis Borloo, le Grenelle de l'environnement est le plus grand plan de relance imaginable

La synthèse issue du débat sur la transition énergétique a établi que l'objectif de réduction des consommations d'énergie ne peut être atteint uniquement par le recours à l'innovation technologique. Non seulement cette dernière n'est pas d'emblée appropriable, mais les gains qu'elle génère ont des effets de rebonds - plus la technique est économe, plus l'usage s'amplifie. Par ailleurs, la progression du confort est une dynamique collective qui fait progresser la demande d'électricité.

Qui est le plus performant ? Qui investit le plus dans le durable ? Dans la compétition écologique, notre voisin, pourtant accro au charbon et aux hydrocarbures, a pris en vingt ans une longueur d'avance sur nous. A méditer.

Pour la 1re fois, une loi fixe les grands objectifs de la France pour défendre l'environnement