On ne peut analyser correctement le Parti socialiste qu'en le replaçant dans le champ politique belge. Dans ce champ, la position de chaque acteur est tributaire de la trajectoire des autres. Ainsi, la place du PS dans l'État fédéral est largement conditionnée par la faiblesse récurrente des socialistes flamands.

Un régime démocratique ne peut se passer des partis. Et pourtant, sous leur forme actuelle, ceux-ci ont fait leur temps. D’assemblées vivantes qu’ils furent le plus souvent au moment de leur création, ils se sont transformés en oligarchies quasi dynastiques où la base se racrapote et dont les assemblées publiques se réduisent généralement à des raouts publicitaires et plébiscitaires. Pendant ce temps, la parole prolifère sans garde-fous dans la nouvelle agora numérique, ce qui donne des idées à quelques ambitieux ou ambitieuses qui rêvent de la capter.

Un régime démocratique ne peut se passer des partis. Et pourtant, sous leur forme actuelle, ceux-ci ont fait leur temps. D’assemblées vivantes qu’ils furent le plus souvent au moment de leur création, ils se sont transformés en oligarchies quasi dynastiques où la base se racrapote et dont les assemblées publiques se réduisent généralement à des raouts publicitaires et plébiscitaires. Pendant ce temps, la parole prolifère sans garde-fous dans la nouvelle agora numérique, ce qui donne des idées à quelques ambitieux ou ambitieuses qui rêvent de la capter.

Cet été, la formation du nouveau gouvernement wallon a vu (ré)apparaître la société civile comme un acteur important du champ politique. Alors, comment définir cette société civile ?

Après les élections du 26 mai, la Belgique et ses régions se retrouvent au milieu de mille questionnements. avec une Flandre qui s'est radicalisée à droite et une Wallonie qui penche de plus en plus à gauche, on s'interroge de toutes parts sur la possibilité d'encore gouverner ce pays bizarre qu'est la Belgique.

En se réveillant au lendemain du scrutin du 26 mai, l'Europe était-elle encore la même qu'à sa veille ? Les gauches ont-elles maintenu leurs positions ou, à l'inverse, se sont-elles enfoncées dans le marasme ?

Après près de deux siècles d’existence, la Belgique tient toujours, mais elle est agitée par une controverse existentielle dont on ne voit pas le bout. Jusqu’à aujourd’hui, les forces centripètes finissaient par l’emporter sur les forces centrifuges. Qu’elles soient flamandes ou francophones, le calcul des centripètes fut toujours le suivant : nos intérêts particuliers seront mieux défendus avec la Belgique que sans elle. Même à partir d’un point de vue égoïste ne prenant en compte que sa propre communauté, la sagesse recommandait de conserver une Belgique consistante.

Ces dernières années, entre le Brexit et l'élection de Boris Johnson, la politique britannique est souvent peu comprise et semble s'être radicalisée. Quels sont les raisons de ce revirement ? Les britanniques sembleraient, comme les américains, devenir de plus en plus divisés...

Pour le moment, le danger de voir "l’Alternative für Deutschland" (AfD) bousculer sérieusement le paysage politique allemand est conjuré par l'arrivée de Martin Schulz, qui recentre la bataille politique sur le clivage entre la CDU et le SDP. La tentation "populiste" en Allemagne n'est pas comparable à la transformation de la vie politique française: l'AfD ne rencontre de succès électoraux que dans les nouveaux États fédérés de l'Est, mais elle a déjà pour effet de pousser la CDU vers la droite.