Ralentissement, voir même recul, depuis quelques années de la mondialisation que l'on croyait pourtant sans fin. Preuve en est, le ralentissement des flux de capitaux du fait de la diminution des activités bancaires internationales, tout particulièrement depuis la crise de 2007 - 2008, et le changement de stratégie des firmes qui rapatrient en partie leurs approvisionnements et productions. A cela s'ajoute le rejet politique de la mondialisation économique qui est devenu un atout électoral, à l'instar du protectionnisme de Donald Trump élu à la présidence des Etats-Unis.

L'émergence de la Chine et de l'Inde modifie l'équilibre économique mondial. Désormais, la production totale des pays émergents égale celle des pays développés.

Après avoir été présentée comme le continent des faillites, l'Afrique recueille désormais tous les suffrages. La voici promue au rang de futur dragon de la mondialisation. Comme toujours, la réalité doit être nuancée.

Dans ce dossier, nous avons tenté d'échapper à deux tentations contraires : écrire une histoire à sens unique (après la mondialisation, la "démondialisation" ?), ou une histoire éclatée qui, à force de souligner les tendances contrastées et les vents contraires, finit par brouiller les cartes... Le tour du monde en vingt-huit pages, c'est court, mais c'est justement l'occasion de s'imposer un regard panoramique, de souligner quelques tendances lourdes de cette nouvelle époque, de comprendre les enjeux de cet "acte II" de la mondialisation qui se joue sous nos yeux. Sommaire.

Les économies de la Chine, de l'Inde, du Brésil et de bien d'autres pays vus autrefois comme sous-développés s'imposent aujourd'hui comme les grandes gagnantes de la mondialisation. Petite radiographie de ces pays émergents...

Après deux siècles qui ont vu le monde s'occidentaliser, celui-ci est en passe de s'asiatiser. Pour Kishore Mahbubani, les conséquences de ce basculement sont multiples.

On dit du Japon des XVIIe - XIXe siècles qu'il était ″fermé″ sur lui-même. Son histoire est-elle si exceptionnelle ?

L'économiste Joël Ruet estime que la ″guerre des monnaies″ témoigne de la recomposition de l'échiquier mondial. La Chine ne se sent ″plus obligée de faire plaisir aux Américains″, dit-il.

Cet article analyse les stratégies économiques menées par les nobles de Venise et de la Terre Ferme entre le XVe et le XVIIIe siècle. La reconfiguration de l'économie européenne tendait à déporter la péninsule italienne en marge du Vieux Monde, invitant ses élites à faire évoluer leurs activités économiques.