Au pouvoir depuis trente-cinq ans, Museveni s’est octroyé un sixième mandat en janvier dernier. Mais confronté à la contestation qui enfle, il réprime à tout va. Enlèvements et disparitions se multiplient, comme au temps d’Amin Dada.

Pour la première fois depuis l’arrivée au pouvoir d’Abiy Ahmed, les Ethiopiens sont appelés à voter, le 21 juin 2021. Le Premier ministre, qui a ruiné les espoirs de paix, espère pourtant être adoubé.

Les combats ont repris un peu partout entre l’armée birmane et les groupes ethniques opposés à son retour au pouvoir. La situation entraîne un déplacement massif de populations et pourrait déborder sur les pays voisins comme la Thaïlande.

Cofondateur, avec Roman Protassevitch, de "Nexta", média participatif d’opposition très connu en Biélorussie, le journaliste Stepan Poutilo, exilé en Pologne, parle des menaces qui pèsent sur lui et de l’avenir de la contestation.

En février 2012, trois membres de ce groupe punk féministe font irruption dans une cathédrale moscovite et se livrent à une exhibition iconoclaste pour dénoncer la politique de Vladimir Poutine. L’événement et surtout la répression qui s’ensuit vont changer la Russie. Ils vont marquer le début d’une ère de conservatisme moral et culturel qui dure encore aujourd’hui.

Après avoir accusé un dignitaire du PCC de l’avoir violée, la championne de tennis a disparu. Sa réapparition récente ne règle pas tout : il faut plus de fermeté vis-à-vis de Pékin.

Violences, emprisonnements abusifs, disparitions pures et simples... De la Biélorussie au Guatemala, de la Chine à l’Egypte, sur tous les continents, celles et ceux qui manifestent, qui témoignent, qui tweetent contre les pouvoirs en place… en paient le prix. Courrier international s’associe à Amnesty International et à sa campagne "10 jours pour signer" (lire ci-contre) pour mobiliser l’opinion publique sur dix cas emblématiques. Les voici. Sommaire. Chine. Il faut sauver Zhang Zhan. Thaïlande. Le crime de lèse-majesté, un débat verrouillé. Egypte. La prison délirante de Sissi.

Depuis la révolution de 1979, la république islamique cherche à faire taire la dissidence au sein de la diaspora en recourant à divers stratagèmes, le plus souvent criminels, déplore ce site, témoignages à l’appui.

L’activiste égypto-palestinien Ramy Shaath a dû renoncer, sous la pression, à sa citoyenneté. Une pratique déjà éprouvée par le régime de Sissi.

Un mois après le début de la guerre, les bombardements sont quotidiens sur l’Ukraine. Marioupol, ville martyre coupée du monde, est devenu le symbole d’un conflit qui touche particulièrement les civils. Mais que savent vraiment les Russes de la situation, alors que Vladimir Poutine a mis le pays sous cloche et fait taire de nombreux médias ? Si certains ont déjà choisi l’exil, comment réagissent ceux qui restent face à une économie qui commence à souffrir des sanctions de l’Occident ?

Ils étaient engagés politiquement ou ont travaillé auprès des Occidentaux. Aujourd’hui, ils risquent la mort à trop s’exposer, d’autant que certains sont ciblés par les talibans. Ils vivent reclus, en se demandant comment rester debout.

Gilets jaunes éborgnés, lycéens fichés, écologistes assignés à résidence, « décrocheurs de portraits» et activistes antinucléaires traînés devant les tribunaux... En France, s'engager dans une forme de contestation radicale, c'est prendre le risque de voir se déchaîner sur soi et ses camarades de lutte une violence implacable : celle de l'Etat. La politologue Vanessa Codaccioni a saisi, dans plusieurs livres, la diversité de son arsenal répressif, d'autant plus resserré aujourd'hui que, sous l'effet de la menace terroriste, il encourage désormais les citoyens à se surveiller entre eux.