Cet ouvrage revisite l'histoire de l'art à travers la représentation des Noirs dans la peinture européenne, du XIVe au milieu du XXe siècles. Il vous raconte les destinées de personnalités noires, réelles ou fantasmées, devenues célèbres ou encore ignorées du grand public. Ces figures souvent en marge de la grande histoire ont pourtant joué un rôle essentiel au fil des siècles. Les 300 œuvres rassemblées dans cette anthologie en témoignent admirablement. En abordant de la façon la plus rigoureuse et sans détour le thème des Noirs dans l'histoire, elles nous permettent d'envisager les enjeux de la diversité sous un angle nouveau. Ce beau livre d'art et d'histoire s'adresse aux passionnés mais aussi aux profanes, aux curieux, aux rêveurs… À la manière d'un musée imaginaire, plus de 200 artistes s'y croisent à travers le rapprochement de leurs œuvres respectives. Les styles et les anecdotes se confrontent pour faire sens, toujours à la croisée de l'art et de l'histoire…

Des contributions interdisciplinaires (littérature, philosophie, histoire, esthétique, sociologie) sur les thématiques du temps et de la mémoire dans l'oeuvre d'A. Ernaux : évolutions des groupes sociaux, humiliation, problèmes de hiérarchies culturelles, constitution d'une mémoire des femmes, etc. Chaque article est suivi d'une discussion critique avec l'auteure. ­Electre 2014

Des études consacrées à l'errance dans la littérature antillaise, qu'il s'agisse de la libre transgression des frontières ou de l'esclave arraché à sa terre natale et acheminé vers une destination inconnue. Les contributeurs présentent également comment l'imaginaire oral traditionnel peut provoquer le rire, qui constitue une force de vie, ouvrant un espace multiple de distances et de révoltes. ©Electre 2022

Catalogue d'exposition présentant les typologies des vanités de la fin du XVe siècle à l'époque contemporaine à travers une sélection d'environ 150 œuvres (estampes, gravures, dessins, peintures, sculptures et installations). Il y est question de la finitude de l'existence humaine ainsi que de ses expressions artistiques. ©Electre 2022

Parce qu'elles sont parfois étudiantes en art, parce qu'ils sont parfois autodidactes, enseignantes ou maîtres d'atelier, nombre d'artistes s'interrogent sur la formation artistique. Souvent, ils remettent en question l'école d'art et imaginent des alternatives pédagogiques aux ambitions plus larges : repenser l'apprentissage en général. La formation en art bascule alors vers une recherche utopique d'un art de la formation, inspiré de grands pédagogues comme Maria Montessori, Célestin Freinet ou Paulo Freire. Anti-académiques, libertaires et radicales, les visions des artistes sont d'abord anticonformistes. Elles nous aident à viser la transformation et l'émancipation par de nouvelles formes artistiques, qui sont aussi de nouvelles formes pédagogiques et sociales : participatives, coopératives, critiques, attentives et inclusives. « L'art d'apprendre. Une école des créateurs » explore ces non-écoles, anti-universités, cercles de parole, randonnées pédagogiques ou universités vidéo qui émaillent l'art des années 1960 et 1970, quand la performance devient un modèle d'apprentissage, que les moyens technologiques promettent des réseaux planétaires, que les revendications féministes essaiment et que les luttes environnementales se précisent. D'une intense actualité, ces aventures nécessitent d'être revisitées.

Marcel Proust (1871–1922) est né à Paris, mort à Paris. Il n'a pratiquement jamais quitté la capitale sauf pour la Normandie proche, ou quelques incursions en Europe, son état de santé l'obligeant à ne guère bouger. En revanche, quel merveilleux guide pour Paris ! Lui -même est resté fidèle à la rive droite, voguant du VIIIe au XVIe arrondissement. Nombreux sont aussi les lieux fréquentés par l'écrivain et immortalisés dans son œuvre ; son récit fleuve nous ouvre les portes des plus beaux hôtels particuliers, des restaurants les plus chics, les Grands Boulevards, les jardins, squares, bois, qu'il adorait, comme dans les bordels pour hommes que lui-même fréquentait. Acceptons de suivre Proust avec passion : la société parisienne des années 1890–1920 va nous livrer tous ses petits secrets, le narrateur se plaisant à nous transformer en voyeurs, pour notre grand plaisir. Une édition qui marrie une iconographie exceptionnelle à une réflexion sans équivalent sur le Paris de la Belle Époque.

Une histoire de l'art des XXe et XXIe siècles appréhendée par le sens de l'odorat. S'opposant à l'hégémonie du sens visuel, l'olfaction est partout présente dans la création artistique et l'étude de l'odeur permet d'en dévoiler une part souvent invisibilisée par la critique. L'auteure pose notamment la question des modes de conservation des oeuvres odorantes. ©Electre 2022

Une découverte des sources d'inspiration des artistes contemporains, qui sont souvent influencés par les oeuvres des maîtres anciens et modernes. ©Electre 2022

L'œuvre de Michelangelo Antonioni a souvent été réduite à une série d'idées reçues et de formules consacrées dont la plus tenace serait celle de l'incommunicabilité. Et pourtant, la communication occupe une place centrale, pour ne pas dire essentielle, dans les films du réalisateur italien. Cette “communication antonionienne” échappe cependant aux conventions établies, s'établissant par le biais de longs dialogues silencieux faisant la part belle aux expressions du regard. C'est ce dernier qui constitue le sujet principal de cet essai qui propose une interprétation scopique du cinéma d'Antionioni. D'un regard à l'autre, d'un regard vers l'autre, une relation à la fois propre à une continuité et à un point de bascule dont les personnages, motifs et formes qui habitent la filmographie du cinéaste, seraient les principaux représentants et les premiers tributaires. À travers de nombreuses analyses de plans et de séquences, le présent ouvrage propose d'ouvrir le(s) regard(s) aux multiples rencontres qui ne cessent de jalonner les films d'Antonioni. Doctorant en études cinématographiques, essayiste (Les Mille et un visages de Jim Carrey, éditions Rouge Profond, 2016 ; Leonardo DiCaprio, un acteur américain, édition de l'ACCRA, 2016 ; Les Mauvais Rêves de Wes Craven, Marest Éditeur, 2017), collaborateur à la revue Positif, critique littéraire pour le site Cinechronicle, Jacques Demange se spécialise sur les représentations de l'acteur du cinéma américain, entre esthétique et histoire des formes, et de façon plus générale aux questions relatives à l'évolution et à l'appréhension des images en mouvement.

Sept des plus grandes écrivaines contemporaines sont représentées dans cette étude : Marie NDiaye, Maryse Condé, Maylis de Kerangal, Linda Lê, Marie Nimier, Marie Darrieussecq et Annie Ernaux. Chacune de ces auteures témoigne à sa façon d'une inquiétude face à une société parcourue de relations de pouvoir inégales. Leurs récits semblent exiger de nous que nous nous fassions un « sang d'encre » à l'instar de leurs personnages féminins, dont le corps est menacé, mis à rude épreuve ou encore soumis à des métamorphoses incertaines. Un sentiment diffus d'inquiétante étrangeté pénètre la fabrique de l'écriture. Ce sont les modalités de l'expression de ce sentiment que nous nous proposons d'analyser ici.