Dans "The Big Goodbye", récit mélancolique du tournage de "Chinatown", l'historien Sam Wasson explique en quoi le chef-d'oeuvre de Roman Polanski a marqué la fin d'une ère à Hollywood. Le livre, passionnant, va bientôt être porté à l'écran par Ben Affleck. La confirmation que, de "Mank" au dernier Tarantino, le cinéma américain est devenu totalement accro à son passé.

La double actualité de Godard ce mois-ci est paradoxale, et annonce d'une certaine façon tout ce qu'il nous reste à espérer de lui, par-delà l'oeuvre immense qu'il nous a laissée : attendre ce qui peut encore parvenir jusqu'à nous depuis son atelier, et voir comment d'autres cinéastes s'emparent de ses films, de sa figure, de son mythe.

Quelques mois après le magistral "Drive my car", prix du scénario à Cannes, le cinéaste japonais revient avec "Contes du hasard et autres fantaisies", récompensé à Berlin. L'occasion de le rencontrer pour discuter avec lui de son processus de création.

Rencontre à Pampelune avec le grand documentariste allemand Peter Nestler, à l'occasion de la vaste rétrospective que lui a consacré le Festival international du film documentaire Punta de Vista du 27 mars au 1er avril 2023.

Georges Méliès, déjà, avait copié un film des frères Lumière. Très vite, Hollywood s'en est fait une spécialité : dupliquer un succès, si possible en mieux, est la garantie que le public reviendra. Sur OCS, une brillante série documentaire raconte l'histoire protéiforme du remake.

L'oeuvre foisonnante du cinéaste franco-suisse semble happée par le côté obscur des êtres. Mais il refuse qu'on la fige dans une case. Et, à 82 ans, dédie un film lumineux à son ami peintre Ricardo Cavallo.

Six années se sont écoulées depuis qu'Andreï Zviaguintsev a réalisé "Faute d'amour", son dernier film à ce jour. Son oeuvre qui ne compte que cinq longs métrages s'impose pourtant comme l'une des plus singulières du cinéma contemporain, à l'image de celle de son aîné Andreï Tarkovski, auquel il est souvent comparé et avec qui il partage désormais le choix de l'exil face au comportement de son pays natal. Sommaire. L'oeuvre au noir. "Je dois travailler, c'est mon oxygène", entretien avec Andreï Zviaguintsev

La récente rétrospective Fritz Lang à la Cinémathèque française (du 4 janvier au 13 février 2023) et la nouvelle édition par MK2 et Potemkine des Blu-ray des "Espions" et de "La Femme sur la Lune" nous invitent à revenir sur l'oeuvre muette du cinéaste. OEuvre fondatrice, mais inégalement connue, quelques titres ayant capté l'essentiel de l'attention, avant tout "Metropolis", ainsi que, dans une moindre mesure, le diptyque de "Mabuse", "Les Trois Lumières" et "Les Espions".

A Truffaut lui faisant part de son désarroi concernant "Le Grand Alibi", Hitchcock fit la réponse devenue célèbre : « Pourquoi est-ce qu'aucun personnage n'est réellement en danger ? Parce que nous racontons une histoire dans laquelle ce sont méchants qui ont peur. C'est la grande faiblesse du film, car cela brise la grande règle : plus méchant est le méchant, plus réussi sera le film. » Règle d'or de tout scénariste : pour donner du relief à un film, il faut obtenir un bon méchant.