Contrats précaires, salaires injustes, carrières bloquées... Ils sont aujourd'hui plusieurs milliers à exercer dans les hôpitaux publics sans que leurs compétences soient reconnues.

Tout aux ouvriers et à leurs usines, les politiques s'intéressent peu aux nouveaux visages du monde du travail. Salariés pauvres, femmes à temps partiel, premières victimes de la crise.

Des mesures pour lutter contre la précarité qui dégradent les conditions de travail. Si l'efficacité économique est incertaine, le coût social est garanti.

Stagiaires, étudiants, intermittents du spectacle ou bas salaires, ils avaient du mal à trouver un logement. Alors ils ont posé leur valise chez des amis.

Une nouvelle loi tente de limiter la précarité dans l'emploi public, mais la spécificité du secteur culturel est une contrainte pour la filière.

Le nombre de demandeurs d'emplois en activité, recensés dans les catégories B et C de Pôle emploi, a quasiment doublé depuis le milieu des années 1990. Il tend cependant à diminuer lorsque la conjoncture se dégrade, sous l'effet de la contraction de l'intérim et des contrats courts. L'activité réduite concerne majoritairement les femmes et les personnes d'âge médian, vivant en couple avec des enfants à charge. Leur niveau d'étude est globalement plus élevé que celui des autres demandeurs d'emploi.

Si, avec la crise, le chômage a fortement augmenté en France depuis 2008, il était déjà à un niveau élevé depuis au moins trois décennies du fait d'une mauvaise correspondance entre l'offre et la demande de travail. L'étude des variations concernant le nombre des demandeurs d'emploi selon qu'ils relèvent des catégories A, B ou C permet de mettre en évidence une montée de la précarité associée à la multiplication des contrats courts ou à temps partiel.

Blogueurs, twittos, youtubeurs... Ces cybercontestataires pas encore trentenaires dressent le tableau sinistre du monde du travail vécu par la génération Y, "trahie" par François Hollande.

La caissière à temps partiel qui boucle avec peine ses fins de mois, l'intérimaire ballotté de mission en mission, l'éternel stagiaire rivé à la photocopieuse, le trentenaire qui erre d'hôtel en hôtel et de petit boulot en petit boulot..., autant de figures d'une précarité multiforme et de moins en moins provisoire.

La précarité se développe, en particulier chez les salariés les moins diplômés et ceux dont l'emploi est déjà fragile.

Contrairement à une idée répandue, le degré d'intégration professionnellle n'est pas seulement lié au statut de l'emploi. C'est ce que montrent des enquêtes effectuées auprès de salariés occupant un emploi temporaire ou stable.