Aller au contenu principal
couverture du document

Meeting les Pussy Riot

Numéros de page :
3 p. / p. 26-28
Dans les locaux parisiens d'Amnesty International, en juin 2013, deux membres des Pussy Riot ont accepté de rencontrer ″Causette″, bientôt deux ans après la performance qui a mis le feu à la Russie. Elles se montrent, mais en se protégeant, boudent télés et radios, évitent les avant-premières du documentaire qui leur est consacré, ″Pussy Riot : A Punk Prayer″ (en salles en octobre). On essaie de deviner, dans les Converse de l'une, dans le gilet à capuche imprimé Mickey de l'autre, un peu d'elles-mêmes. On saura seulement que Shaiba et Serafima (noms d'emprunt) ont la petite vingtaine. Pour le reste : nitchevo ! Rien ! Ce jour-là, elles parlent de féminisme, de musique et beaucoup de politique, commentent les récentes lois liberticides dans leur pays, comme celle qui précise que ″toute offense aux sentiments religieux des croyants″ est passible de trois ans de prison. Une disposition qu'on appelle là-bas la ″loi Pussy Riot″. Surtout, elles insistent pour qu'on n'oublie pas leurs deux camarades en prison, Nadia et Macha.