Il est probable que ce soit à partir des obscurs ″liens du sang″ que puisse naître l'amour le plus universel et le plus concret. Il s'agit précisément d'aimer ceux qu'on n'a pas choisis, ceux qu'on n'adopterait peut-être pas. C'est pourquoi les parents adoptifs conçoivent leur adoption sur le modèle de la parenté naturelle, et non sur celui d'un libre choix sur le marché des orphelins. C'est pourquoi, aussi, la charité trouve son analogie première dans les amours familiales les plus charnelles.