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Trains fantômes

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Numéros de page :
pp.66-89
On les appelle les "tortillards". Ils relient Béziers à Neussargues, Tours aux Sables-d'Olonne ou Épinal à Strasbourg. Pittoresques pour ceux qui viennent de loin, ils ont longtemps été les métronomes du quotidien. Au tournant du XIXe siècle, ces petites lignes sont nées d'une grande idée : à chaque village sa mairie, son école et... sa gare pour assurer la continuité de la République et l'égalité des territoires. Trop chères, pas assez fréquentées, un siècle plus tard, les voilà en sursis. L'État, les régions et la SNCF se renvoient la responsabilité et s'en remettent aux postiers. À l'automne 2018, une vingtaine de facteurs ont dû s'improviser chefs de gare. Leur mission suffira-t-elle à remettre les trains sur de bons rails ? Ce serait oublier que le défi est aussi abrupt et sinueux qu'une voie de montagne...