Faut-il réduire la place de l'automobile dans la société ?
Bulletin : <>cahiers français 394 - septembre 2016
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10 p. / p. 72-81
L'automobile suscite désormais des clivages forts. Exaltation de la liberté, du défilé des routes sur le chemin des vacances - "Route nationale 7" ! -, mais aussi dénonciation de la "bagnole qui tue et pollue"... Pour Benjamin Motte-Baumvol, le système automobile a rendu indissociables la voiture et la société et, malgré certaines tendances récentes, la civilisation de la voiture garde d'importantes réserves de croissance. Or, réduire les externalités négatives de l'automobile sur l'environnement ne semble présentement pas à la portée des technologies nouvelles. Pour ce faire, il faudrait rien de moins que rompre avec les tendances sociales ou économiques actuelles. S'il ne conteste pas les excès passés d'un tout-automobile au coeur de nos cités, Mathieu Flonneau dénonce un discours anti-voitures trop à charge et déplore la doxa qui, jusqu'à tout récemment. sévissait dans les débats sur les transports, opposant le vertueux chemin de fer à la condamnable voiture. Mais camions et autos demeurent indispensables, et la prise en compte des exigences liées à la mobilité conduit à reconnaître la nécessaire pluralité des modes de transport.