Pedro Almodovar
″La Piel que habito″
Bulletin : Positif 607 - septembre 2011
Numéros de page :
7 p. / p. 6-12
Après s'être réapproprié les codes du mélodrame pour livrer une série de grands films, de ″Tout sur ma mère″ (1999) à ″Etreintes brisées″ (2009), Pedro Almodovar prend un tournant vers le film noir avec ″La piel que habito″ (en français, ″ La peau que j'habite″). Librement inspiré de l'excellent polar de Thierry Jonquet ″Mygale″, son scénario réactualise le thème du savant fou à l'heure de la vengeance et de la loi du désir. A l'ombre de Bunuel, de Franju et d'Hitchcock, l'ex-enfant chéri de la ″movida″ fait preuve de maturité en passant les codes du thriller et de l'épouvante à la moulinette de son univers. En ressort un film à la fois noir et lumineux, gothique et drôle, qui célèbre les retrouvailles du cinéaste avec Antonio Banderas, son ancien acteur fétiche avec lequel il n'avait plus tourné depuis vingt ans.
Note Générale :