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Pedro Almodovar

Numéros de page :
7 p. / p. 6-12
Après s'être réapproprié les codes du mélodrame pour livrer une série de grands films, de ″Tout sur ma mère″ (1999) à ″Etreintes brisées″ (2009), Pedro Almodovar prend un tournant vers le film noir avec ″La piel que habito″ (en français, ″ La peau que j'habite″). Librement inspiré de l'excellent polar de Thierry Jonquet ″Mygale″, son scénario réactualise le thème du savant fou à l'heure de la vengeance et de la loi du désir. A l'ombre de Bunuel, de Franju et d'Hitchcock, l'ex-enfant chéri de la ″movida″ fait preuve de maturité en passant les codes du thriller et de l'épouvante à la moulinette de son univers. En ressort un film à la fois noir et lumineux, gothique et drôle, qui célèbre les retrouvailles du cinéaste avec Antonio Banderas, son ancien acteur fétiche avec lequel il n'avait plus tourné depuis vingt ans.