L'émergence des Gafa (Google, Apple, Facebook, Amazon) a bouleversé le paysage de la presse. Ces grands acteurs sont devenus de nouveaux concurrents pour les éditeurs traditionnels, en prônant une manière inédite de structurer et de diffuser l'information et en s'accaparant le marché de la publicité digitale. Selon François Claverie, vice-président de l'hebdomadaire "Le Point", la presse française a perdu près de la moitié de ses revenus publicitaires entre 2005 et 2020, passant de 15 milliards à moins de 10 milliards d'euros par an. Les grandes plateformes permettent le partage massif de contenus de presse, sans que les éditeurs ne touchent un revenu équivalent à cette diffusion à grande échelle. Depuis 2019, l'Etat français tente de mieux réguler les pratiques des Gafa à travers une nouvelle loi sur les droits voisins, qui autorise les éditeurs de presse à négocier avec les plateformes pour obtenir une meilleure redistribution de la richesse créée. Mais ces dernières rechignent à respecter la loi et les relations restent tendues. Détails. Quelques données chiffrées.