Après le succès d'"Elle", Paul Verhoeven poursuit sa carrière française sous l'égide du producteur Saïd Ben Saïd, avec l'histoire sulfureuse de cette nonne italienne qui manqua d'être brûlée pour lesbianisme à la fin du XVIe siècle. Au-delà des clivages et des polémiques qu'il ne manquera pas de susciter, ce long métrage s'inscrit dans une thématique de la transgression et dans une exubérance formelle non dénuée d'humour, familières de l'univers du cinéaste depuis sa période hollandaise. Pour le rôle-titre, Verhoeven a fait appel à Virginie Efira. L'actrice, qui propose ici la composition la plus complexe de sa carrière, définit "Benedetta" comme « une oeuvre épique et lyrique, une histoire d'amour, un regard sur l'histoire, un trajet intérieur... » Elle est entourée d'autres comédiennes mémorables, dont Charlotte Rampling ou Louise Chevillotte. Dans l'entretien qu'il nous a accordé, le metteur en scène revient notamment sur la longue genèse du projet et sur le bonheur qu'il a eu à travailler avec ces actrices. Sommaire. La chair de la nonne et le sang du Christ, la critique du film par Philippe Rouyer. "Depuis quinze ans, mes protagonistes sont des femmes", entretien avec Paul Verhoeven par Yann Tobin.