Du 6 au 17 juillet 2021, la 74e édition du Festival de Cannes déplie son tapis rouge avec une compétition haut de gamme et plusieurs films qui sortent simultanément dans les salles : "Benedetta", de Paul Verhoeven, "Bergman Island", de Mia Hansen-Love, "Annette", de Leos Carax. Zoom, en avant-première, sur ces trois événements.

L'histoire de Benedetta Carlini, sainte du XVIIe siècle qui fut jugée pour lesbianisme, offre à Paul Verhoeven l'occasion d'un nouveau portrait de femme, raconté dans une forme tiraillée entre académisme et iconoclasme. Où le réalisateur affirme à nouveau sa nature de super contrebandier du cinéma mondial.

Après le succès d'"Elle", Paul Verhoeven poursuit sa carrière française sous l'égide du producteur Saïd Ben Saïd, avec l'histoire sulfureuse de cette nonne italienne qui manqua d'être brûlée pour lesbianisme à la fin du XVIe siècle. Au-delà des clivages et des polémiques qu'il ne manquera pas de susciter, ce long métrage s'inscrit dans une thématique de la transgression et dans une exubérance formelle non dénuée d'humour, familières de l'univers du cinéaste depuis sa période hollandaise. Pour le rôle-titre, Verhoeven a fait appel à Virginie Efira.

Parmi les films présentés à Cannes en 2021 qui ont particulièrement frappés aux "Cahiers du cinéma" et qui sortent en salle pendant l'été, nous nous penchons ici plus longuement sur quatre : "Annette" de Leos Carax, "Benedetta" de Paul Verhoeven, "France" de Bruno Dumont, "Drive My Car" de Ryusuke Hamaguchi. Les journalistes de la revue se sont notamment intéressés à leur génèse et fabrication. Sommaire. Une chambre à soi. Un certain sens du sacré, entretien avec Paul Verhoeven.

Dans "Benedetta", de Paul Verhoven, en compétition au Festival de Cannes, Virginie Efira met le feu au couvent et donne un coup de fouet à sa carrière. Entretien avec l'actrice la plus demandée du cinéma français. L'interview se poursuit par celle du réalisateur Paul Verhoeven qui déclare : "Virginie Efira est l'opposée totale de Sharon Stone".