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La| mort de la comédie

Editeur :
Année de parution :
2013
1 vol. (538 p.) : couv. ill. : 21 cm
9782701157801
On raconte que la comédie est née au VIe s. av. J.-C., d'une plaisanterie misogyne de Susarion de Mégare. Elle est morte au XXe siècle, nous dit Segal, dans les monosyllabes désincarnés du théâtre de l'absurde. C'est ce cycle de vie qu'il retrace ici, dans sa continuité et ses ruptures. C'est en véritable scénariste, d'une écriture libre et malicieuse, que Segal fait revivre près de quarante pièces, d'Aristophane à Ionesco et Beckett, en passant par Machiavel, Shakespeare, Molière et quelques autres. Par son choix du récit détaillé, il met en lumière la dramaturgie qui sous-tend des intrigues parfois embrouillées. Il réinsuffle à ces pièces la vivacité de la scène, sans jamais perdre le fil conducteur de son enquête érudite : pendant plus de deux millénaires, et sous les formes les plus diverses - obscène, subtile ou détournée -, ce sont bien le kômos libérateur des antiques célébrations phalliques et le gamos prometteur de renouveau qui ont présidé au dénouement de la comédie. En un seul volume se trouvent ainsi explorées de façon inespérée des pièces décisives dans l'histoire de la comédie, dont certaines, pourtant, ne sont plus jouées, ou rarement proposées à la lecture. Le livre s'achève sur une saisissante mise en miroir des Oiseaux d'Aristophane et d'En attendant Godot de Beckett. On ne célèbre plus la forza di natura, on ne rit plus de la vie, mais de la fin de l'humanité, comme le dit encore la surprenante coda du livre, consacrée au Docteur Folamour de Kubrick.

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