Alstom, ou les errances de l'Etat actionnaire
Bulletin : Alternatives économiques 381 - juillet 2018
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pp.42-44
Autrefois numéro un mondial dans plusieurs secteurs stratégiques comme les centrales électriques ou le train à grande vitesse, Alstom est en passe de voir sa dernière activité, le transport ferroviaire, passer sous contrôle étranger à travers une cession à l'allemand Siemens. En cause : les manquements de l'Etat actionnaire qui a mal pris en compte les intérêts français et l'absence de stratégie industrielle de long terme. L'enjeu est désormais la pérennité des 13 sites français d'Alstom et l'avenir de ses 8500 salariés. A noter toutefois que Bouygues, le premier actionnaire d'Alstom avec 28% du capital sera lui gagnant : il devrait toucher jusqu'à 500 millions d'euros en prime de contrôle et dividendes exceptionnels du fait de la cession de Siemens. Explications. Données chiffrées. Graphique : le chiffre d'affaires d'Alstom en millions d'euros de 2001 à 2017.