Le gouvernement français a engagé la réforme du lycée professionnel en 2018 afin de le rendre plus attractif auprès des jeunes et d'améliorer le taux d'insertion des diplômés qui en sortent. Les volumes horaires des élèves vont être réduits, les spécialisations vont commencer un an plus tard suite à une réorganisation des familles de métiers, et l'apprentissage va être davantage mis en avant pour que chaque lycée professionnel soit en mesure d'accueillir des apprentis. Toutefois, les acteurs du secteur ont dénoncé plusieurs points négatifs dans cette réforme, dont le principal est qu'elle serait d'abord menée dans un but économique plutôt qu'éducatif. Des suppressions de postes sont en effet prévues dans le secondaire. Est aussi pointé du doigt l'incapacité à orienter les jeunes là où ils veulent, mais plutôt là où il reste de la place, ce qui conduit à des décrochages scolaires et à des voies de garage dans certaines spécialités, notamment pour le tertiaire. Le choix laissé aux étudiants ensuite, continuer leurs études ailleurs ou directement intégrer le monde du travail, n'est pas non plus assez clair. Les lycées professionnels sont donc loin d'être sortis d'affaire. Des détails. Pas de chiffres.