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Jean Fautrier, la tentation du vide

01 avril 2018
Numéros de page :
pp.185-188
Jean Fautrier n'en fit qu'à sa tête et la postérité le lui a bien rendu, ne lui octroyant que du bout des lèvres la place qu'il méritait d'obtenir si tant est que cela soit un dû. Il fit valser les étiquettes que la consciencieuse histoire de l'art s'efforce d'attribuer à chaque nouvel impétrant se hissant sur les marches de la reconnaissance. Figuratif à ses débuts, si l'on considère le portrait déjà tourmenté de sa concierge en 1922, il se mua en artiste informel à la fin de cette même décennie avec les formidables lithographies illustrant «L'enfer» de Dante. Ou plus exactement, c'est sous cette bannière qu'on l'épingla.