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Les Historiens italiens devant le court XIXe siècle français

01 janvier 2016
Numéros de page :
9 p. / p. 119-127
Lors d'un colloque organisé en 2002 par la Società Italiana per lo Studio della Storia Contemporanea (Sissco), l'historien de la Révolution Paolo Viola (1948-2005) avait déjà traité la question du regard des Italiens sur la France. Mais son propos était plus général : il s'agissait de dresser un bilan historique des sentiments politiques des Italiens vis-à-vis de la France. Si le mot de passion ne figurait pas, semble-t-il, dans son texte, c'était néanmoins de passions qu'il parlait, en fait d'amour et de haine, de haine et d'amour. De plus : en couvrant une période chronologique assez large, l'article de Paolo Viola ne pouvait aborder un terrain aussi précis que celui de l'historiographie. Cette contribution, bien que largement débitrice de sa réflexion, ne peut être que différente, et ce pour deux raisons. La première est que celle-ci se réfère spécifiquement au regard de l'historiographie politique italienne ; la seconde est que le XIXe siècle dont il sera question ici est un siècle court ; c'est-à-dire seulement la période qui va de la Restauration à 1848 (d'une charte octroyée à une constitution élaborée par une Assemblée élue au suffrage universel masculin) : donc une toute petite portion de ce siècle.