Le cinéma français est en chemin vers la parité. Lentement. Cela a commencé il y a déjà longtemps avec Alice Guy, Germaine Dulac, Jacqueline Audry et puis Agnès Varda, à qui "Positif" consacra, pour la sortie de" Cléo de 5 à 7", sa couverture et vingt-neuf pages intérieures (no 44, mars 1962). Jusqu’à sa disparition en 2003, notre consœur et amie Françoise Audé, pionnière de la critique féministe, répertoriait scrupuleusement les films réalisés par des femmes dans ses petits cahiers ("Cinéma d'elles 1981-2001 : situation des cinéastes femmes dans le cinéma français", 2002). Aujourd’hui de plus en plus nombreuses, les réalisatrices portent principalement leur regard sur les femmes et leurs histoires. Il fallait combler un manque, compléter le tableau. Sommaire. De la gare de Metz au château de Versailles, quelques statistiques du cinéma féminin d'hier et d'aujourd'hui. "Montrer des héroïnes, mais aussi des antihéroïnes", entretien avec Léonor Serraille. "Un tournage, c'est un braquage de banque", entretien avec Jeanne Herry. Actrice-réalisatrice : sociologie féminine des chaises musicales. Elles savent d'où elles viennent et où elles vont, "Héroïnes du cinéma féminin contemporain". "Le plaisir d'accompagner la mise en scène", entretien avec Caroline Champetier et Claire Mathon, cheffes opératrices. Cinéastes des années 1990 : Ferreira Barbosa, Ferran, Lvovsky.