Filmer le football
Bulletin : Positif 740
01 octobre 2022
Auteurs
Numéros de page :
pp.88-92, 94-96, 98-111
La boxe, oui ... Mais le football, non. Il n'y aurait pas de bon film consacré au ballon rond, paraît-il. Pourtant, si l'on songe aux joyeux dribbles en soutane de Nanni Moretti dans "La messe est finie" (1985) ou à l'émouvant match sans ballon dans "Timbuktu" (Abderrahmane Sissako, 2014), football et cinéma s'associent magnifiquement. C'est dans cette direction transversale et inattendue que nous avons construit ce dossier, un mois avant la 22e Coupe du monde, dont la finale, le 18 décembre 2022, sera, comme tous les quatre ans, l'événement filmé le plus vu sur notre planète. À quoi ressemblait le football au cinéma avant la télévision ? Comment un Corneliu Porumboiu ou un Ken Loach intègrent-ils le foot à leur oeuvre ? De quelle façon le documentaire peut-il parler de ballon rond sans « faire de la télé » ? Comment filme-t-on les supporters ? Que disent les matchs des personnages de cinéma qui y assistent ? Non seulement il existe d'excellents films de football - l'inévitable "Coup de tête" (Jean-Jacques Annaud, 1979), mais aussi "Tom Foot" (Bo Widerberg, 1974), "The Damned United"(Tom Hooper, 2009) ou "Comme un lion" (Samuel Collardey, 2011) - mais le ballon rond, parce qu'imprévisible, parce qu'à la fois intime et universel, pose au cinéma des questions passionnantes. Sommaire. "Le plus important, c'est l'équipe", entretien avec Corneliu Porumboiu. Le vert espoir des terrains herbeux : Ken Looch et le ballon rond. Politique du football chez Nanni Moretti."Me trouver avec les joueuses sur le terrain", entretien avec Stéphanie Gillard. Quand voir du foot, c'était aller au cinéma. Sur le terrain de l'animation. Comment supporter les supporteurs ? Variations sur un personnage mal-aimé. Le football au stade du miroir : ce que dit le foot de ses spectateurs.