Une Révolution née de la guerre
01 janvier 2022
Numéros de page :
pp.8-35
Il est impossible de dissocier le fascisme de la violence, guerrière puis politique, dans laquelle l’idéologie vit le jour. Au sortir de la Première Guerre mondiale, la jeune démocratie libérale italienne doit en effet faire face à la contestation d’anciens combattants et de nationalistes farouchement hostiles à la classe politique traditionnelle et à l’internationalisme rouge. Après la fondation, en 1919, par Mussolini des Faisceaux de combat, des milices paramilitaires sèment la terreur dans les villes comme dans les campagnes, préparant l’arrivée au pouvoir des fascistes en 1922. Celle-ci ne met pas fin à ce système de valeurs issu de la Grande Guerre. La violence devient le monopole de l’Etat au service d’une révolution anthropologique : faire naître un homme nouveau. A partir de 1925-1926 une véritable dictature est mise en place. L’opposition est pourchassée. Sommaire. La marche sur Rome, mise en scène ou vraie prise de pouvoir ? Le rêve de D'Annunzio. Archives : pourquoi les "quadriumvirs" ont douté. Les squadristes ou la politique de la violence. Le meurtre de Matteotti, le tournant. Les artistes et "l'homme nouveau". Les futuristes, des artistes officiels parmi d'autres.