Que reste-t-il de Pierre Boulez ?
Bulletin : Classica mars 2025
01 mars 2025
Numéros de page :
pp.42-59
Son nom était et reste, pour un large public, synonyme de "musique contemporaine". Celle qui intimide, qui fait peur, qui désarçonne. Fer de lance d'une modernité sans concession, d'une avant-garde conquérante, Pierre Boulez (1925-2016) passera de l'art des chiffres (formation poussée en mathématiques) à l'art des sons avec la même rigueur et la même exigence pour devenir un compositeur militant et radical. Mais il fut aussi également un formidable chef d'orchestre, très tôt défenseur d'un répertoire encore peu entendu en France (la Seconde École de Vienne, Bartok). Théoricien, auteur de nombreux et passionnants écrits, pédagogue, homme d'institutions, donc de pouvoir, l'homme ne fit pas et ne fait toujours pas l'unanimité. On a pu le juger aussi brillant et visionnaire que cassant, tyrannique, intolérant et glaçant. Sa place dans le second XXe siècle demeure, quoi qu'il en soit, incontestable (cette "année Boulez" soutenue par le ministère de la Culture en atteste), signalée par de nombreuses réalisations (l'Ircam, l'Ensemble Intercontemporain, la Cité de la musique), un catalogue d'une centaine d'oeuvres et une discographie de tout premier plan. Sommaire. L'éloge du souvenir. Boulez polémiste. Dix oeuvres pour découvrir Boulez compositeur. Pierre Boulez en ses poèmes. Dix disques pour découvrir Boulez chef d'orchestre. Entre force et séduction.
Note Générale : Dossier de 6 articles.