Parachuté dans une élection municipale bien réelle pour mener une vraie fausse campagne, le comédien Laurent Papot tente de faire émerger de nouveaux récits avant de se laisser prendre à son propre jeu. Retour sur l'expérience "Municipale" (actuellement en salles), qui a bien failli faire basculer toute une Ville dans la fiction politique.

En voilà un qui devrait enjamber sans soucis la crise de la quarantaine. A 42 ans, Oscar Isaac semble avoir résolu l'équation entre quête d'authenticité et reconnaissance du public qui torturait tant son personnage d'"Inside Llewyn Davis". Car derrière la success story, il y a la trajectoire plus heurtée d'un gamin de Miami longtemps pris au piège d'une famille chrétienne obsédée par l'Apocalypse. Le jeune et turbulent Isaac se réfugie alors dans le punk... avant de gravir les échelons à Hollywood.

Sept ans après la petite claque qu'était "Mate-Me por Favor", Anita Rocha da Silveira est de retour avec une nouvelle satire de la société brésilienne gangrénée par la montée du conservatisme religieux. Derrière ses accents pop façon Dario Argento, "Medusa" piétine les milices évangélistes ultra-violentes et les gangs d'influenceuses qui, lorsqu'elles ne sont pas en train de nous apprendre "dix manières de faire un selfie à la gloire de Dieu", mènent des expéditions punitives contre des "pécheresses" à la nuit tombée. Rencontre avec une cinéaste engagée venue pousser un cri de ralliement.

2023 était son année. Elle a commencé par remporter le César de la révélation féminine pour sa prestation dans "Les Amandiers" avant de jouer les comédiennes vengeresses chez François Ozon et les mères de famille rangées chez Robin Campillo. C'est peu dire que Nadia Tereszkiewicz a bien grandi depuis l'époque où elle regardait Fifi Brindacier en sous-titré finnois et dansait huit heures par jour entre Cannes, l'Espagne et le Canada. À 27 ans, elle commence même à avoir du poil au menton, femme à barbe dans "Rosalie" (en salles le 10 avril) de Stéphanie Di Giusto. Elle raconte.

Caché dans les hauteurs de Beverly Hills, Woodland a été le palais du producteur du "Parrain" et de "Chinatown" avant de devenir son refuge coupé du monde extérieur, quand les affaires de drogue, de meurtre et les échecs au box-office pointèrent le bout de leur nez...

Alors que Disney a annoncé l'année dernière vouloir construire en Californie des quartiers résidentiels pour satisfaire ses fans « à vie », retour sur l'histoire invraisemblable de la première ville contrôlée par la firme. Son nom ? Celebration City, un projet futuriste de communauté sous dôme imaginé par l'oncle Walt, à quelques kilomètres du Disney World d'Orlando. Suivez le guide.

L'année dernière, il a remis la coupe mulet au goût du jour en incarnant Kool Shen dans "Le Monde de demain" et a failli réconcilier CRS et mecs de cité dans "Athena". Bientôt, plus grand monde ne pourra s'asseoir à sa table. Pas même les journalistes ? Rencontre avant qu'il ne soit trop tard.

Avant le succès sur Netflix, "En passant pécho" a tout cassé sur YouTube avec ses rails de coke, ses pénis géants et ses punchlines devenues cultes pour toute une génération de fumeurs de oinjs. Retour sur l'histoire de la web-série la plus tripante des années 2010.

"Ma mère ressemble à Victoria Beckham, espèce de grosse vache !" Décochée par une gamine de la banlieue londonienne - qui pourrait bien s'apparenter à la réalisatrice elle-même -, à la face d'une voisine qui menaçait d'appeler les services sociaux, la punchline inaugurale de "Wasp" (2003) semble contenir tout le cinéma d'Andrea Arnold. Un style réaliste, nerveux et désenchanté qui lui a valu un Oscar avant même de réaliser son premier long-métrage, puis trois prix du jury au Festival de Cannes, pour "Red Road" (2006), "Fish Tank" (2009) et "American Honey" (2016). Un record.

Avec "Emilia Perez", Jacques Audiard réinvente ses formes de prédilection et en trouve de nouvelles, toujours plus expérimentales et baroques, à l'image d'un cinéaste taillé dans les contrastes et les mélodies dissonantes. En toile de fond, une question : et si, avec ce dernier film mutant, Jacques Audiard avait livré son oeuvre la plus personnelle ? Celle qui raconte enfin ses angoisses, ses doutes, et commence à percer la carapace du plus mystérieux des cinéastes français ?

À l'image de Henry Hill des "Affranchis", film culte de son adolescence, il aurait pu rêver d'être un gangster. Mais depuis ses premières apparitions au milieu des années 2010, Sofian Khammes a aussi bien brillé du côté de l'ordre ("B.R.I.", "Novembre"), que de celui de l'illicite ("Le Convoi", "Chouf", "Le monde est à toi"). Quitte à parfois brouiller les pistes entre les deux (le trop méconnu "Sentinelle Sud"). Une science du grand écart toute naturelle pour le minot, élevé dans la cité phocéenne avant de monter à Paris pour intégrer le Conservatoire national d'art dramatique.