Au début de 2003, le gouvernement islamiste du Soudan entreprend la répression contre les insurgés africains qui se sont soulevés contre le régime. La guerre, accompagnée de massacres et de déplacements de populations, continue dans cette province du Darfour, frontalière du Tchad. Selon l'auteur, la communauté internationale laisse se développer un nouveau (quasi) génocide.

Une approche historique et politique de l'Ethiopie pour comprendre l'Ethiopie d'aujourd'hui. L'auteur aborde notamment la restauration de l'Etat éthiopien dans la seconde moitié du XIXe siècle, Haïlé Sélassié, le régime du Derg et la révolution éthiopienne, l'économie, les villes, la religion, les intellectuel, les arts plastiques et la musique.

« Si vous êtes mort, vous avez intérêt à être blanc. Pourquoi ? Parce que si vous êtes noir, vous risquez d'avoir disparu avant qu'on ne vous remarque et surtout avant qu'on ne vous compte. » Notre aveuglement devant les cadavres noirs des guerres et malheurs de l'Afrique, hors de la perspective humanitaire, témoigne du refus occidental de regarder en face le monde dans lequel nous vivons. La tragédie du continent africain ne se situe pas dans un immense lamento pour un passé brutal, mais bien dans le silence assourdissant à l'égard de la réalité quotidienne du monde noir. Si les crimes et les génocides qui ont marqué l'histoire contemporaine de l'Afrique nous touchent si peu, c'est que leurs victimes – si nombreuses mais pour autant pas innombrables – n'avaient eu droit de leur vivant qu'à notre indifférence. Les vies qui ne comptent pas font les morts qu'on ne compte pas. Dans cet essai incisif et documenté, l'historien Gérard Prunier s'appuie sur sa connaissance et son expérience du continent africain pour nous interpeller sur cette forme ultime de déni d'humanité.