Si la question ″Qu'est-ce que l'Europe a fait pour nous ?″ domine les discours, ce qui frappe en arrivant au Royaume-Uni, au-delà de l'étonnement devant la singularité britannique, c'est de constater à quel point l'intégration européenne est en réalité bien plus avancée qu'on ne veut l'avouer. Le discours anti-européen, même s'il s'est insinué dans tous les domaines de la vie sociale, semble ainsi divorcé de la réalité économique et humaine.

Les Roms sont aujourd'hui entre 8 et 12 millions, ce qui en fait la principale minorité transnationale en Europe. Les récentes vagues de migrations depuis la Roumanie, la Bulgarie et l'ex-Yougoslavie, le retour en force d'un populisme faisant des Tsiganes de commodes boucs émissaires, rendent plus urgent l'effort de comprendre la situation complexe des Roms en Europe et en France.

L'intégration des musulmans en Europe fait débat. Aussi éphémères que soient les ″affaires″ ou les concepts sur lesquels se cristallisent à intervalle régulier les débats, ces feux de paille n'en expriment pas moins une sorte d'angoisse diffuse face à cette altérité que semblent représenter, pour nombre de citoyens européens, l'islam et les musulmans.

Les dernières élections législatives en Israël ont de quoi surprendre. Elles ont révélé la complexité d'un espace politique marqué par la débâcle des grands partis historiques d'union comme les travaillistes, l'ascension du leader populiste Avigdor Lieberman et l'émergence de questions sensibles telles que la place des minorités