C'est une page essentielle de l'histoire culturelle des Etats-Unis. Le Met célèbre la Renaissance de Harlem, premier mouvement d'art moderne initié par les artistes africains-américains, qui fit de ce quartier de New York la capitale mondiale de la culture noire. Un épisode trop longtemps négligé par l'histoire de l'art.

Au fond d'une cour de la rue Saint-Anne, à Paris, se niche l'un des plus ardents sanctuaires de la photographie. Françoise et Alain Paviot en sont les gardiens passionnés et enthousiastes, s'attachant depuis 1995 à rapprocher ancien et contemporain dans d'audacieuses associations.

De nouvelles résidences d'artistes, dont certaines dédiées à la bande dessinée et à la réalité virtuelle, un festival de cinéma expérimental, un autre consacré aux cabanes, des réaménagements par des designers et des architectes... Bienvenue dans une institution ancestrale totalement métamorphosée !

Entre fascination et ostracisation, les Roms cristallisent depuis neuf siècles les stéréotypes les plus tenaces. Des clichés en cascade que l'exposition « Barvalo », au Mucem de Marseille, déconstruit dans un récit historique, social et artistique d'une rare originalité car conçu du point de vue romani. Un magnifique voyage dans la diversité de la culture gitane.

En photo, le flou est rarement le contraire du net. Parti pris artistique, erreur technique ou expérimentation avant-gardiste, son histoire se décline en douze étapes dans une exposition éclairante à Lausanne. Focus sur quelques spécimens.

À l'origine, il y a un projet unique : préserver la transmission des songlines, ces récits épiques qui tiennent à la fois de la parabole et de la cartographie et reflètent la perception aborigène du monde. Au Quai Branly, l'incroyable exposition qui en découle lève le voile sur des traditions millénaires où le geste artistique n'a jamais été aussi proche de la spiritualité.

Plus qu'une habitation miniature, la cabane est un cocon, intime et protecteur autant qu'ouvert sur l'extérieur. Un "espace psychique" de tous les possibles, auquel artistes et architectes ne pouvaient pas résister. Panorama.

Images éphémères destinées aux magazines mais véritables objets d'art signés par les plus grands talents naissants de la photographie au XXe siècle, ces clichés sublimaient la mise en page de "Vogue" et de "Vanity Fair". Des archives récemment acquises par la Collection Pinault et exposées majestueusement à Venise.

En plus de trente ans, Marin Karmitz a réuni une magistrale collection de photographies avec laquelle il vit au quotidien, dont de nombreuses oeuvres iconiques de l'histoire du médium. Encore plus pléthorique est l'ensemble auquel il confronte aujourd'hui ses oeuvres, celui du Centre Pompidou. Focus sur une exposition conçue comme un dialogue entre deux visions, la sienne et celle de la conservatrice Julie Jones, d'où émerge un troublant rapport à l'autre. Rencontre décryptage.

"Une photo contient mille souvenirs, mille rêves." Ceux qui se révèlent dans les images de mode de Paolo Roversi disent le conte et l'intime, l'enfance et le bonheur d'autrefois. Le Palais Galliera rassemble ces visions poétiques et sensibles dont le photographe italien s'est fait le maître. Magique.

On les pensait irréconciliables : l'un, dieu du noir et blanc et cofondateur de Magmum Photos après guerre, l'autre qui intégra la mythique agence contre vents et marées un demi-siècle plus tard. Mais la redécouverte récente d'un reportage de Cartier-Bresson consacré aux Anglais remet tout à plat... au point que leurs séries font aujourd'hui l'objet d'un duo show désopilant !

Comment évoquer la mort au musée Unterlinden de Colmar sans crâne ni danse macabre ? En ces temps de pandémie, Fabienne Verdier a préféré célébrer l'aura des disparus, dans une série tendant vers l'infini.

Une exposition à Montpellier se penche sur les collections d'art en butte aux régimes autoritaires ou aux conflits armés. Notamment sur celle du Museo de la Solidaridad, de retour au Chili après des années d'exil.

Dans le secret de ses différentes maisons, l'artiste autodidacte américain a recomposé son univers intime à partir de petits riens. Aujourd'hui exposé dans les plus prestigieux musées, ce grand expérimentateur, sourd de naissance, se fait le héros d'un roman de Luc Vezin.

Elle fut longtemps l'un des trésors cachés de la photo, reléguée dans l'ombre de son amant, le grand Edward Weston. Mais quand lui faisait le choix de l'esthétisme, la révolutionnaire Tina Modotti documentait les luttes sociales et politiques du début du XXe siècle. Des images d'une grande humanité à découvrir à Paris.

A l'invitation du Lille 3000, le Tripostal expose sur ses trois niveaux les fleurons de la spectaculaire collection d'art contemporain de Walter Vanhaerents. Des oeuvres et des installations au format monumental, réunies depuis cinquante ans par ce Flamand passionné et visionnaire.

Si la photographe britannique a débuté tardivement à l'âge de 48 ans, elle n'a pas tardé à affirmer son style inimitable à travers des portraits allégoriques au flou assumé. La rétrospective que lui consacre le Jeu de Paume, à Paris, est la première en France depuis quarante ans. Une occasion à ne pas rater !

À 83 ans, l'Italien Gianni Pettena est peut-être l'architecte qui a le moins bâti. Adepte d'un art de l'éphémère qui dialogue avec l'environnement au lieu d'y laisser sa marque, il exprime son inclassable philosophie dans des installations iconiques pleines de poésie, à découvrir à Sète.

Invitée à investir le musée Picasso, la plasticienne est arrivée avec ses oeuvres mais aussi la totalité de sa maison, dissimulant celles du maître pour les remplacer par les siennes. Un déménagement qui s'est transformé en une troublante exposition testament. Fascinant.

Dans les campagnes et les villages isolés, peu équipés en téléphone, se répand une insolite pratique postale : la carte photo envoyée aux proches pour leur donner des nouvelles. S'y révèle un quotidien sans fard, émouvant témoignage d'une époque. Des images récemment réunies par un collectionneur passionné.

« Je veux mettre en lumière les pratiques de Monsieur Tout-le-Monde. » En archéologue visuel du XXe siècle, Thomas Mailaender, collectionneur et archiviste acharné, a récolté des milliers d'images anonymes et souvent insolites, en révélant l'absurdité ou la poésie accidentelle dans un travail de réappropriation artistique ultra ludique, exposé à la MEP.

Mondialement reconnu pour sa fascinante série "Cremaster", films à l'esthétique baroque et futuriste, l'artiste protéiforme revient à Paris après dix ans d'absence avec une installation et des vidéos surprenantes qui interrogent la violence dans le sport - celle que l'on s'inflige, celle que l'on subit. Rencontre.

Trop fiévreuses, trop obscènes ou créées d'une main trop tremblante... Longtemps, les dernières oeuvres des artistes ont été cachées pour de mauvaises raisons, renvoyant à l'imminence de notre propre mort. Pourtant, ces périodes furent souvent celles de combats créatifs féconds et sans compromis, où Henri Matisse inventa ses papiers découpés, où Jean Dubuffet céda à ses pulsions gestuelles et où Louise Bourgeois retourna en enfance. Zoom sur l'ultra-libre oeuvre ultime des artistes. Sommaire. L'ultime élan créatif avant la mort. Le dernier flash des photographes.

S'inspirant d'images d'archives ou de souvenirs personnels, l'artiste allemand façonne de drôles de sculptures, trompe-l'oeil de papier et de carton, avant de les photographier. Une façon de revisiter l'histoire et d'interroger la notion de représentation.

Dans les années 1990, il avait installé un salon de coiffure au Centre Pompidou et un Hypermarché au musée d'Art moderne de Paris. C'est aujourd'hui une classe verte qu'il propose à la fondation Cartier, au milieu d'une forêt de tableaux enchanteurs. Bienvenue dans l'hypermonde d'un artiste dont la pensée foisonnante est nourrie d'échanges avec des philosophes, des scientifiques et l'ensemble du vivant.

À Paris, une exposition exceptionnelle du géant américain (1890-1976) promet de nous bouleverser avec 130 tirages d'une sensualité rare. Intensité des noirs, gradation infinie des gris... Retour sur une avant-garde photographique plus politique qu'il n'y paraît.

Quelle que soit la cible de l'objectif d'Elliott Erwitt, il en ressort des images intemporelles et subtilement comiques, dont beaucoup sont devenues iconiques. Avec un regard qui n'appartient qu'à lui, le photographe, invité du musée Maillol, immortalise la vie quotidienne, souvent banale, et donne envie de voir le monde différemment.