Bob Dollar, 24 ans, est employé par la Mondiale de la couenne, une multinationale de porcheries industrielles, pour écumer le Texas et y découvrir des sites d'élevage de porcs et convaincre les propriétaires plus ou moins ruinés de les céder à la société... Cette chronique de l'Amérique profonde, divisée en 34 scènes, plonge le lecteur au coeur du Texas le plus reculé, le Panhandle.

En 1900, dans le Sussex, un jeune écrivain, Stephen Crane, atteint de tuberculose, part en voyage avec sa compagne Cora, dans l'espoir de guérir. Au cours de ce voyage, il dicte à Cora une nouvelle inspirée de sa rencontre avec Eliott, un prostitué de New York.

Recueil de 14 nouvelles rassemblées autour du thème de la cruauté, où il est question de vies fracassées par un destin méchamment farceur, mais aussi de bêtes sauvages, d'animaux étranges venant bouleverser le cours de l'existence des malheureux héros.

En 1900, à vingt-huit ans à peine, l'écrivain américain Stephen Crane se meurt de la tuberculose au fin fond de la campagne anglaise. Sur son lit de mort, il souffle à sa dévouée compagne Cora, jadis tenancière du bordel Hotel de Dream, en Floride, les lignes de son ultime récit. Le Garçon maquillé , ce roman dans le roman, retrace la relation d'un jeune prostitué rencontré quelques années plus tôt dans les bas-fonds new-yorkais avec Théodore, un banquier marié et petit-bourgeois, foudroyé par sa beauté. Jusqu'à ce que la passion commette ses ravages... Entre l'Angleterre et une clinique de la Forêt-Noire, Crane vit sa dernière chance de renouer avec ce récit abandonné, jugé trop licencieux par ses pairs. L'occasion de se replonger dans les méandres de son existence et d'achever l'?uvre d'une vie. Traduit de l'américain par André Zavriew Domaine étranger dirigé par Jean-Claude Zylberstein

Portraits des participants à la conférence de la paix de Paris de 1919 avec leurs idéaux et leurs préjugés. Pendant les six mois que dura la conférence, des empires furent liquidés et des pays créés mais les objectifs que s'étaient fixés les participants, tels que faire payer les pays vaincus sans les affaiblir et empêcher la diffusion du bolchevisme, n'ont pas été atteints.

Un jeune narrateur, qui ne se nomme pas, raconte la vie de Christopher Marlowe, né à Canterbury en 1564, mort assassiné à Deptford, en 1593 : Christopher, étudiant à Cambridge, se bagarre, écrit, étudie, et s'engage comme espion de la Reine avant même d'avoir terminé son cursus universitaire. Il part à Reims enquêter sur un complot papiste franco-espagnol visant à remplacer la reine d'Angleterre par celle d'Ecosse, accompagné de son amant Sir Thomas Walsingham. Christopher retourne à Canterbury, puis à Paris, et reçoit enfin son diplôme à Cambridge. Le narrateur commence la deuxième partie de son récit par une évocation des débuts de Marlowe, le poète dramatique. Sir Thomas Raleigh l'initie au tabac, cette herbe exotique, et Christopher, en fumant avec ses amis, discute de ses pièces de théâtre, du sens de l'existence, de Dieu et de la politique. Malheur pour lui, on l'accuse d'athéisme. Et c'est en partie à cause de ses convictions, de ses moeurs homosexuelles et de son refus des compromis que Christopher Marlowe meurt assassiné à Deptford en 1593.

Cet ouvrage rassemble les six conférences données par Borges à l’Université de Harvard pendant l’année académique 1967-68, en tant que professeur invité des Charles Eliot Norton Lectures, l’une des chaires universitaires les plus prestigieuses des Etats-Unis. Dans le cursus honorum d’un grand écrivain international, recevoir une invitation de cette chaire est, en effet, une très haute distinction. Borges ne pouvait pas ignorer l’importance de ce rendez-vous avec le public américain. Les six textes de "L’art de poésie" comptent parmi les meilleures interventions orales de l’auteur sur deux sujets qu’il affectionnait particulièrement : l’écriture poétique et les grandes oeuvres de la littérature anglaise. A la différence d’autres entretiens du Borges des dernières années, la transcription de ces conférences nous offre l’image d’un écrivain qui n’a pas encore atteint le sommet de sa gloire. Borges n’est pas encore fatigué d’être Borges. Il parle ici sans amertume et sans ironie, loin des boutades et des citations récurrentes qui, peu avant sa mort, lui permettait de tenir à distance ses interlocuteurs. On entend ici la voix du maître comme on ne l’a pas entendue depuis bien longtemps : la voix d’un Argentin passionné de littérature qui nous invite à découvrir son monde et à partager ses perplexité.