Eloi s'est imposé comme l'une des figures montantes de la scène alternative en publiant deux EPs , Acedia (2020) et Pyrale (2021), qui ont consacré son style de production novateur et sa plume incandescente. Après avoir bravé les flammes sous les kicks gabbers, elle fait à présent sonner les guitares à l'heure de son Dernier orage, un premier album qui souffle avec force sur ses tempêtes adolescentes et porte le regard au-delà de la grisaille. Explorant sa mémoire embrumée, Eloi laisse s'agiter des souvenirs euphoriques et douloureux, et se livre à un dernier va-et-vient temporel pour refermer les cicatrices du passé.

Le bien nommé Sous un soleil énorme est un album solaire, assurément, à multiples facettes. Durant l'année 2019, Lavilliers part en Argentine, démarrant un nouveau cycle, donnant naissance à quelques chansons... Cette année singulière a été l'occasion de voyager autrement. Les chansons nées à Buenos Aires se sont enrichies de l'observation du monde comme il va... Arrivent alors d'autres titres, autant issus d'une introspection que d'un imaginaire affranchi du "carnet de bord". La chronique d'un réel mêlé de poésie, de voix éteintes et de celles, nouvelles, qui s'élèvent. Et toujours, celle d'une infatigable fraternité comme fil rouge. L'ensemble résonne d'une intensité rare, d'une désarmante honnêteté et de la force de ceux qui avancent, malgré les épreuves. Autour de Lavilliers, des fidèles comme Romain Humeau du groupe Eiffel, des complices de longues dates, musiciens aux multiples talents comme Georges Baux, Xavier Tribolet ou Michael Lapie... Et comme toujours aussi chez Lavilliers, de nouveaux venus à la voix et les mots qui désarment comme le duo de Terrenoire, un collectif imparable avec Izia, Gaëtan Roussel, le jeune chanteur Hervé et Eric Cantona ! Le Quatuor Ebène, Victor Le Masne, Jérôme Coudane de Deportivo viennent compléter un équipage de tempéraments, orchestré par un capitaine qui tient la barre plus que jamais !

Utilisant un instrument rare et original construit en 1730 par Giovanni Maria Anciuti (le plus remarquable facteur d'instrument à vent actif en Italie durant la première moitié du XVIIIe siècle), Alfredo Bernardini nous offre une anthologie de référence des concerti vénitiens baroques pour hautbois, allant des plus connus comme le concerto de Marcello - l'un des concerti pour hautbois le plus joué du répertoire - jusqu'à de vraies raretés comme celui de Bigaglia, enregistré ici pour la première fois.

A la tête d'une impressionnante discographie chez Warner depuis son premier enregistrement Chopin en 1965, il était temps de réaliser une anthologie de référence, dans laquelle on retrouve le répertoire emblématique du piano par sa légende vivante. Entourée d'autres grands artistes et amis comme Renaud Capuçon, Nelson Freire, Gidon Kremer, Nikolaus Harnoncourt, Charles Dutoit, Daniel Barenboim, Maria-Joao Pires ou Gautier Capuçon, Martha Argerich illumine ce coffret de son génie unique. (Electre)

A peine deux ans après avoir signé son retour avec Terminé Bonsoir, Marka revient avec un opus intitulé Voodoo Belge. Composé de 13 titres, cet album est un condensé de ce que le Bruxellois fait le mieux : des titres efficaces (l'entêtant Penelope Cruz) saupoudrés de cette pointe d'humour si caractéristique avec Marka (On ne peut pas en duo avec l'harmoniciste Greg Zlap ou le titre Je positive). Le père de la famille la plus célèbre de Belgique s'autorise également un petit regard dans le rétroviseur avec Un vieux rocker, ballade autobiographique touchante. Avec cet album, Marka démontre une fois de plus ses qualités d'auteur et mélodiste et vous initie au Voodoo Belge, celui qui fait frétiller les oreilles et les zygomatiques.

Le trompettiste est accompagné dans cette aventure par trois très grands artistes américains dont le batteur d'ores et déjà légendaire, Al Foster. Les huits plages ont été enregistrées en octobre 2008 au Studio System Two à New York et réalisées à la manière d'un 'concert enregistré' : les quatre musiciens se rencontrent et se découvrent au moment où ils jouent, explorent ensembles le répertoire (compositions d'Eric Le Lann et quelques standards) et ne s'autorisent que deux prises d'enregistrement par titre afin d'obtenir la musique improvisée la plus inspirée possible.

Les planètes s'alignent en octobre avec cet album du Sun Ra Arkestra sous la direction du maestro Marshall Allen. Le disque studio de l'ensemble jazz depuis plus de vingt ans avec A song for the sun en 1999. Enregistré au Rittenhouse Soundworks à Philadelphie, Swirling représente la suite d'une renaissance sincère de l'Arkestra sous la direction d'Allen depuis que Sun Ra a quitté la planète en 1993, en gagnant de nouvelles générations d'adeptes grâce à leurs tournées régulières à travers le monde entier. Le groupe comprend des membres de longue date de l'Arkestra, dont Danny Ray Thompson (RIP) et Michael Ray, Vincent Chancey, Knoel Scott, Cecil Brooks, Atakatune (RIP), Elson Nascimento et Tyler Mitchell. C'est une véritable célébration de l'héritage de Sun Ra.

Dans le Paris de la Belle Époque, en compagnie d'un jeune livreur en triporteur, la petite kanake Dilili mène une enquête sur des enlèvements mystérieux de fillettes. Elle rencontre des hommes et des femmes extraordinaires, qui lui donnent des indices. Elle découvre sous terre des méchants très particuliers, les Mâles-Maîtres. Les deux amis lutteront avec entrain pour une vie active dans la lumière et le vivre-ensemble...

Dans cet album, l'ensemble baroque, sous la direction de Juan Carlos Munoz, a utilisé des partitions originales afin de redonner à la mandoline et à son répertoire leur gloire d'antan. Le disque rassemble ainsi de véritables découvertes de la musique baroque italienne : des enregistrements en première mondiale de chefs-d'oeuvre oubliés écrits pour la mandoline et la basse continue à Florence et à Rome au XVIIIe siècle. Les sonates ont été composées par les compositeurs florentins Ranieri Capponi et Niccolo Susier, Nicola Romaldi et Francesco Piccone, ayant travaillé à Rome, ainsi que par l'Italien du Nord Giovanni Pietro Sesto da Trento. Ces raretés ont été trouvées dans les bibliothèques musicales de Washington, Milan, mais aussi en Allemagne, à Munster. Toutes ces oeuvres possèdent une extraordinaire profondeur d'expression et un charme mélodieux. Elles entraînent l'auditeur à travers un paysage fissuré, avec des points d'intérêt plus ou moins longs et des intersections contrastées, laissant l'auditeur à la fois étonné et surpris ; une musique pleine d'énergie, de beauté et de virtuosité.