A peine le mois sacré commencé, la valse des étiquettes fait ses premiers ravages. En Algérie, au Maroc et en Tunisie, c'est à qui tirera parti de la fièvre d'achats qui s'empare des ménages.

C'en est fini des céréales bon marché. Les cours du blé mais aussi du maïs, de l'orge, de l'avoine, du sorgho et du riz battent tous les records sur les marchés mondiaux.

Modifier la taille et la composition des produits, changer de fournisseurs... Les géants de l'alimentation regorgent d'idées pour compenser la flambée des prix.

De Port-au-Prince à Manille, les populations manifestent, parfois violemment, contre la flambée des prix de la nourriture. Pour enrayer la hausse, certains gouvernements limitent leurs exportations agricoles.

L'économie iranienne s'essouffle, l'inflation est forte et les prix des denrées alimentaires s'envolent. Aussi les députés commencent-ils à donner de la voix face au gouvernement du président Ahmadinejad

La crise alimentaire n'est que le premier coup de semonce d'une catastrophe planétaire. Si rien n'est fait pour l'éviter.

Depuis 2006, les marchés internationaux de produits alimentaires ont connu à deux reprises une flambée des prix. De nombreux débats et études ont été consacrés à cette question. Le rapport du Panel d'experts de haut niveau du Comité de la sécurité alimentaire (HPLE) a cherché à synthétiser l'ensemble de ces travaux.

Le prix des denrées alimentaires connaît une folle augmentation. S'agit-il d'un phénomène temporaire ? Non. D'une pénurie alimentaire ? Non plus. Nous sommes confrontés à un effondrement structurel, qui est le résultat direct de trente ans de mondialisation néolibérale.

A cause de la hausse du prix des aliments, les habitants des pays pauvres n'arrivent plus à s'acheter à manger. Des émeutes éclatent un peu partout dans le monde.

Emeutes de la faim au Sud, flambée des prix au Nord : la crise alimentaire mondiale alerte sur la nécessité de remettre à plat notre modèle agricole. Heureusement, les voies à défricher ne manquent pas.