Face au trafic d'objets archéologiques pillés dans les pays en guerre, un front international se met en place. Appuyés par un vaste réseau d'experts et de musées, les services de police et de douane ont déjà réalisé de spectaculaires coups de filet. Mais la tâche est gigantesque.

A Palmyre ou à Mossoul, l'organisation Etat islamique ne fait pas que détruire les sites culturels, elle les pille aussi. Ces "antiquités du sang" alimentent les caisses des terroristes. Un nouveau défi pour l'Office central de lutte contre le trafic de biens culturels. Mi-enquêteurs, mi-esthètes, les membres de cette unité spéciale sont chargés de repérer les oeuvres volées et de confondre les faussaires.

Pour faire un bilan des multiples usages de l'éthique en archéologie, a été organisé en mai 2018 à l'Institut national d'histoire de l'art un colloque, destiné à être publié, sur ce sujet. Cinq principaux thèmes s'en sont dégagés qui, sans être exhaustifs, se posent aussi bien aux archéologues qu'à la société toute entière.

Nous avons remonté les filières des pillards qui organisent des razzias dans les pays ravagés par la guerre ou la corruption.

Les sites préhistoriques du Périgord connaissent à nouveau des fouilles illégales qui alimentent un marché florissant à destination de riches collectionneurs.

Chaque année, de nombreux objets archéologiques disparaissent lors de fouilles clandestines, menées grâce à des détecteurs de métaux. Cette pratique illégale met en péril les oeuvres anciennes et nuit à notre connaissance du patrimoine archéologique français.