La stabilité est remise en cause, les recettes pétrolières baissent, le soutien occidental est reconsidéré, et la société est en ébullition. A n'en pas douter, le lien interne/externe s'est imposé à l'Arabie Saoudite. Elle ne pourra faire l'économie d'une nouvelle politique étrangère.

Les rafles de travailleurs immigrés se multiplient, les Saoudiens oubliant que leur économie repose en grande partie sur l'exploitation de cette main-d'oeuvre étrangère.

Depuis le rapprochement Washington-Téhéran, l'Arabie saoudite se sent encerclée par son rival régional, l'Iran, et trahie par son allié américain. Le roi Salman a lancé la riposte en s'appuyant sur deux hommes de son clan, son neveu et son fils. Au risque de bousculer les équilibres d'une monarchie si rétive aux soubresauts.

L'Arabie saoudite possède les plus grandes réserves mondiales de pétrole après le Venezuela. Avec la chute du prix du baril, cette économie rentière très dépendante des hydrocarbures a vu ses recettes diminuer. Pour faire face à cette situation, le gouvernement a puisé dans les réserves mises de côté au cours des dernières années. L'évolution récente des cours du pétrole a fait ressurgir la question de la diversification des sources énergétiques, en particulier dans le solaire et le nucléaire.

L'attractivité du pays est mise à mal, tout comme le plan de réformes du prince héritier, qui accuse du retard

D'un désert aride les Saoudiens, devenus les premiers exportateurs de pétrole au monde, ont fait jaillir villes immenses, complexes pétrochimiques et fermes high-tech.

L'Arabie saoudite est, grâce à son pétrole, l'un des pays les plus riches du monde. Mais un Saoudien sur cinq - soit environ quatre millions de personnes -, vit pourtant dans la pauvreté.

Arabie Saoudite. Le roi Abdallah bouleverse l'économie du royaume. Reportage dans un pays aussi fermé que surprenant.

En doublant la capacité d'accueil des lieux saints, l'Arabie Saoudite espère doper son économie. Et la rendre moins dépendante du pétrole.