Un programme de recherches destiné à définir les conditions d’implantation de la citadelle moderne du château d’Oléron, en Charente- Maritime, a été initié l’an dernier. Les premières fouilles se sont déroulées en ce début d’automne 2020 et permettent déjà d’apporter de très nombreuses réponses.

Près de trente ans après la découverte d’un ensemble monumental antique, de nouvelles fouilles préventives menées au sein de l’école des Arts et Métiers à Angers ont mis au jour deux logis médiévaux successifs qui accompagnent l’urbanisation progressive de la berge de la Maine. Les latrines du second logis, dont l’occupation se prolonge jusqu’au début du XXe siècle, livrent des informations archéologiques rares sur la vie quotidienne d’un immeuble de rapport dans un quartier populaire d’Angers.

En 2018 et 2019, une fouille archéologique a été initiée dans la basse-cour du château de Coucy dans l’Aisne. Ce projet, né d’un partenariat entre l’Association de mise en valeur du château de Coucy, le Service archéologique départemental de l’Aisne et le Centre des monuments nationaux, a permis une exceptionnelle découverte : les vestiges d’une cuisine princière du début du XVe siècle, rare témoignage d’une cuisine « à cheminée de plan centré » et des ambitions d’un prince.

Le forum est, dans le monde romain, le centre politique, social et économique de toute ville reconnue comme capitale d’un peuple donné. En France, parmi la soixantaine de peuples répertoriés, on ne connaît, à des degrés divers, qu’une petite vingtaine de forums. En Normandie, Lillebonne, l’antique Juliobona, a l’intérêt d’avoir conservé de nombreux vestiges, tant enfouis qu’apparents.

Localisée en lisière de la forêt de Retz, la commune de Villers-Cotterêts, dans l’Aisne, est célèbre pour son château conçu par François Ier et par l’ordonnance que le souverain y édicta en 1539, faisant de la langue français, la seule et unique à devoir être employée dans les documents administratifs du royaume. Ce château sera bientôt le siège d’une Cité internationale de la langue française voulue par Emmanuel Macron. Les fouilles menées ces dernières années ont ainsi révélé son riche passé architectural, de l’ancien logis médiéval aux transformations du XIXe siècle.

A la fin du IIe siècle avant notre ère, la République romaine qui, au fil des siècles précédents, a affirmé sa domination en Italie et sur les pourtours de la Méditerranée, connaît une série de crises graves que traduisent tant ses luttes intestines que la guerre qu’elle doit mener contre les hordes d’envahisseurs qui ravagent ses territoires. La République joue alors son destin à travers une série de grandes batailles, dont elle sortira finalement victorieuse et qui aboutiront à la proclamation de l’Empire en 27 avant notre ère.

Depuis le XVIIe siècle, dans le Gard, le territoire de Beaucaire, l’antique Ugernum, a livré de nombreuses traces de son passé. Depuis 2012, les recherches archéologiques ont été relancées laissant entrevoir une intrigante base de monument funéraire et une probable riche villa des débuts de notre ère.

Une surveillance archéologique mise en oeuvre à l’été 2021, à la faveur de travaux de voierie à la jonction des boulevards de Verdun et Gambetta, place Saint-Hilaire à Rouen, a laissé apparaître de nombreux vestiges d’une porte médiévale fortifiée aujourd’hui disparue. Témoin d’épisodes historiques majeurs dans la cité normande, elle livre d’importants éléments qui, combinés avec une recherche iconographique aux résultats inespérés, permettent d’offrir deux propositions de restitutions, l’une de l’état du XIVe siècle et l’autre du XVIe siècle.

De nombreuses villes de Gaule romaine se sont dotées de remparts afin d’assurer leur protection ou manifester leur puissance. S’il est difficile de les dater avec précision, les vestiges qui sont parvenus jusqu’à nous, souvent englobés dans des constructions plus récentes, permettent d’en savoir plus sur les conditions de leur réalisation. "Archéologia" vous propose un vaste panorama de ces majestueuses constructions. Sommaire. D’une enceinte à l’autre : les remparts du second âge du Fer. Les villes remparées en Gaule, du Haut-Empire à l’Antiquité tardive.

Dans la vaste réflexion scientifique qui s’est mise en place après l’incendie de Notre-Dame de Paris les 15 et 16 avril 2019 et qui a réuni des chercheurs de tous horizons, l’archéologie a joué un rôle clef. Une archéologie de l’urgence d’abord, pour la sauvegarde des précieux décombres, puis une archéologie de l’invention qui a permis, à la faveur du vaste chantier de sécurisation et de restauration, la mise au jour de vestiges insoupçonnés, comme les éléments du jubé détruit.

Dans le Pas-de-Calais, le site de la Cour Lévêque, à une trentaine de kilomètres du siège épiscopal de Thérouanne, sur les bords de l’Aa, témoigne du goût des évêques au Moyen age pour les résidences campagnardes. Menacé par la construction d’un bassin d’expansion des crues, il a fait l’objet d’une opération de fouille préventive en 2016, menée par l’Inrap et la Direction de l’archéologie du Pas-de-Calais. Un des plus grands pavements de carreaux de terre cuite jamais trouvés en France y a été mis au jour.

Monument emblématique du Mans, l’enceinte de la ville fait l’objet d’une magistrale exposition réunissant près de 200 oeuvres. Construite au cours de l’Antiquité tardive, elle est depuis plus de 40 ans beaucoup mieux connue et comprise grâce, en particulier, aux recherches archéologiques dont elle ne cesse de faire l’objet. Entretien avec Julie Bouillet, attachée de conservation du patrimoine, musées du Mans et commissaire de l’exposition.