Par un chaud jour de printemps, 21 citoyens et citoyennes des États-Unis, parmi lesquels certains adorent leur fusil d'assaut et d'autres ne toucheraient jamais une arme à feu, se sont réunis pour essayer de trouver un terrain d'entente dans le débat sur le contrôle des armes. Voici ce qui en est ressorti.

« Une nouvelle fois, des innocents ont été tués notamment parce que quelqu'un qui voulait leur faire du mal n'a eu aucune peine à se procurer une arme », a déploré Barack Obama à la suite de la tuerie raciste dans une église de Charleston, en Caroline du Sud, qui a fait 9 morts le 17 juin 2015. Appelant de ses voeux un changement de la législation, le président a diffusé des chiffres accablants : aux Etats-Unis, on s'entretue par arme à feu 297 fois plus qu'au Japon, 49 fois plus qu'en France, 33 fois plus qu'en Israël.

Après la tragédie du Pulse, les outrances du candidat populiste ont choqué jusque dans son camp. Accentuant du même coup le profil très présidentiable de la chef de file démocrate.

Rien ne semblait devoir troubler la sérénité de cette petite ville de carte postale lorsque, le vendredi 14 décembre 2012, à 9h36 du matin, cette façade idyllique a basculé dans l'horreur...

Fous furieux de la gâchette ou citoyens inquiets, fabricants d'armes ou défenseurs du sacro-saint 2e amendement de la Constitution, ils se feraient tuer plutôt que de renoncer au droit de porter des armes. Philippe Boulet-Gercourt raconte comment ce tout-puissant lobby dicte ses lois ahurissantes et tient en joue les candidats à la présidentielle.

Parce qu'ils sentent l'opinion américaine pencher en faveur d'une limitation des armes à feu, les lobbys radicaux multiplient les provocations.